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Eric Anceau. Gambetta. PUF, 2025

Eric Anceau. Gambetta. PUF, 2025

Eric Anceau. Gambetta. PUF, 2025

 

Voici un petit livre, fort agréable à lire et qui retrace la vie d’un grand homme politique français. On ne peut pas encore parler d’un oubli immérité, mais l’homme politique français, descendant d’un petit fils d’immigré italien, n’a plus l’intérêt qu’il avait de son vivant. Bien qu’il ait rendu des services insignes à la patrie française pour laquelle il avait opté dès qu’il eut atteint la majorité des ’exprimer politiquement.

 

Je suis heureux de constater que je formule la même opinion que l’auteur de cet ouvrage, dans ses conclusions. Nous posons tous deux la question de l’autochtonie venue d’ailleurs, étrangère. En effet, le rêve de jeunesse de Gambetta et qu’il réalisera    au terne d’une vie, certes brève mais O combien fructueuse, était de devenir français et de représenter  la circonspection de la Seine comme député.

 

IL faudrait analyser les replis les plus intimes de l’âme de cet Italien de naissance ou d’origine, français de cœur,  pour comprendre cette fusion avec la a vie et l’histoire de France. Pour le meilleur comme pour le prire Son patriotisme ne souffre pas le moindre doute, sa sincérité non plus. .Comme je le disais plus haut,  la terre de France produit des êtres qui portent son histoire et sa grandeur,  et voilà qu’un t non-Français roussit à s’infiltrer dans le plus intime de la France, au point d’être impliqué dans les moments les plus délicats de son histoire.

 

Je voudrais dès cet instant dire que les fées ne sont pas penchées   sur son berceau, tout au contraire car il est né dans un milieu des plus modestes et que le sort fut même assez cruel avec lui : tees jeune il est victime d’un accident qui le prive de l’usage d’un œil. Et cela n’a jamais restreint ni gêné Gambetta dans ses nombreuses activités politiques. Animé d’une âme authentiquement républicaine ; il luttera jusqu’au bout pour imposer la République, ne ménageant ni son temps ni  sa  peine.

 

Dans son enfance, il fréquente l’école organisée par l’église , non pas pour les convictions religieuses de ses parents mais par simple commodité. Plus tard, devenu un homme politique d’importance nationale il œuvrera à l’établissement d’un système éducatif libéré de toute tutelle, notamment religieuse.

 

Dès qu’il aura achevé son cycle d’études, il demande à son père de lui accorder un prêt  d’argent afin de faire sa e campagne  électorale ; à cette époque, on pouvait se présenter dans deux circonscriptions à la fois et il jettera  son dévolu sur Marseille, en plus de la région parisienne. A cette occasion il croise la route d’un autre député appelé à un brillant avenir, Adolphe Crémieux. Celui-là même qui signera le décret conférant la nationalité française aux Juifs d’Algérie... Après l’élection, il sera aussi ministre de la justice.

 

Il est impossible de retracer ici les hauts et les bas d’une telle carrière politique, ce que fait parfaitement bien l’auteur de cet ouvrage, il suffit de dire que la fonction d’avocat qu’il exerçait fit de lui, le petit fils d’immigré italien,  un brillant orateur. A l’époque de l’instabilité ministérielle chronique, Gambetta dirigera maints ministères dont celui de l’Intérieur. Mais c’est  dans la guerre contre l’Allemagne en 1870 qu’il donnera toute sa mesure... C’est à cette époque de l’histoire que le concours de Gambetta fut des plus précieux.

 

Il ne faut pas oublier de dire que  notre homme était de santé fragile, qu’il était affecté par des angines à répétition, voire d’autres maladies qui le forcèrent à prendre du repos, à une époque où l’avenir du pays était gravement menacé. On pense à la défaite de la France, à la Commune qui  divise encore un peu plus la classe politique, incapable de se ressouder et d’œuvrer en faveur du redressement du pays, exclusivement, sans intérêt partisan. Et l’écrasement de la Commune n’a pas arrangé  les choses.

 

Certes, Gambetta fut un homme politique comme tous les autres. Avec probablement plus d’intelligence, de patriotisme et de dévouement, mais incapable de rompre le lien avec les forces politiques  présentes sur le terrain. Or un tel homme ne pouvait pas ne pas avoir d’ennemis ou de rivaux. On dirait aujourd’hui que sans son parti, on n’est rien ! Et les partis politiques sont dirigés par des hommes qui représentent des intérêts bien définis.  Aux coryphées  de son temps, Gambetta faisait de l’ombre, notamment pour certains qui le tractèrent de dictateur. Il lui est arrivé de joindre à son ministère de l’Intérieur u, autre département ministériel, ce qui lui valut les remarques. acides de quelques collègues du gouvernent. Sict gransit gloiram mundi .

 

Cet homme n’a pas disparu sans laisser de traces ; je me souviens, comme tous les écoliers de ma génération, de la photographie de Gambetta qui quitte Paris en ballon.  Ce n’était pas une désertion, mais cette image ne s’estompe toujours pas dans notre mémoire. Elle confère à l’Italien qui a tout sacrifié pour la France, y compris sa santé, une place des plus honorables dans l’histoire récente de notre pays.

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