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politique internationale

  • L’ACTIVISME DIPLOMATIQUE DE LA FRANCE……

     

     

     L’ACTIVISME DIPLOMATIQUE DE LA FRANCE……
        François Fillon sera tout juste rentré de son voyage de deux jours en Algérie que le Président Sarkozy se sera déjà envolé pour une visite d’Etat de trois jours en Israël. Dans quelques jours, la France assume la présidence de l’Union Européenne. Et le 13 juillet, à Paris, seront présents (ou censés être présents) une bonne partie des pays riverains de la Méditerranée pour l’Union de la Méditerranée. Enfin, le jour suivant, jour de la fête nationale, une invitation a été lancée au président syrien pour assister au défilé militaire du 14 juillet. Cette initiative semble avoir déjà fait un mécontent, l’ancien président Jacques Chirac, qui n’assistera pas au défilé à la tribune officielle… Enfin, la France tente de tirer profit du flottement américain en cette période d’élection présidentielle elle s’était trouvée précédemment évincée, voire exclue, du jeu moyen oriental, en raison de sa politique trop orientée et aussi pour sa vague anti-américaine, suite à la guerre d’Irak.
        Difficile de nier que la diplomatie française connaît un regain d’activités et que le président souhaite une présence accrue dans la diplomatie mondiale. En somme, la France est de retour pas seulement en Europe, mais aussi dans le monde. Ceci est louable et réaliste, mais si le non irlandais en Europe est gérable à plus ou moins brève échéance, le conflit du Proche Orient qui mine la tenue du sommet méditerranéen à Paris constitue un enjeu autrement plus grave. On voit déjà à Alger, à Tripoli, à Beyrouth et ailleurs, des voix discordantes réclamant des précisions sur la présence et le rôle d’Israël à ce sommet. Il y a aussi des inconnues : qui va représenter les Palestiniens, Haniye ou Abbas ? Comment inviter le président syrien alors que l’AIEA nourrit de forts soupçons sur l’implication de son pays dans un marché noir du nucléaire ? Et le tribunal international pour juger les tueurs de Rafic Hariri et leurs commanditaires ?
        Le général de Gaulle ne devrait pas être pour la France cette sorte de plaque hypnotique qui nous rend sourd et aveugle sur tout le reste. Mais il n’avait pas tort d ‘écrire dans ses Mémoires, vers l’Orient compliqué, je voguais avec des idées simples.
        Souhaitons, cependant, au Président Sarkozy un plein succès dans sa mission.
     

  • LA France ET ISRAÊL, UNE NOUVELLE LUNE DE MIEL…

     

    LA France ET ISRAÊL, UNE NOUVELLE LUNE DE MIEL…

        L’élection du président Nicolas Sarkozy à la tête de l’Etat a modifié bien des choses et justifie largement le programme du candidat axé sur l’idée de rupture. Celle-ci ne s’est pas seulement imposée dans le cadre de la politique intérieure, elle se reflète aussi nettement dans le contexte extérieur. Et le tout prochain voyage du président français en Israël en apporte une preuve éclatante.
    Quand on demande aux Israéliens, francophones ou non, ce qu’ils pensent du nouveau président, leur réaction est unanimement positive. Les membres du gouvernement comme l’homme de la rue lui font confiance pour rééquilibrer les relations entre leur pays et la France qu’ils ont toujours chérie dans leur cœur. Certains évoquent encore devant le visiteur médusé la fameuse phrase du Général de Gaulle Israël, notre ami, notre allié, avant de citer la seconde, aux effets si dévastateurs.
    Nicolas Sarkozy se veut l’ami d’Israël tout en cherchant énergiquement une solution au problème israélo-palestinien qui risque de compromettre son beau projet d’union pour la Méditerranée. Or, comment croire que les Etats arabes, riverains de la Mare nostrum, accepteront de siéger aux côtés d’Israël dans une institution destinée à instaurer une zone de paix et de prospérité dans une région agitée, depuis des décennies, par tant de turbulences ?
    Le président Sarkozy tiendra la balance égale entre les partenaires proche orientaux de la France là où notre pays avait, durant tant d’années, sacrifié l’amitié franco-israélienne sur l’autel de sa politique arabe.  Comment s’explique ce changement ? Les Israéliens, c’est tout simple, se méfient du Quai d’Orsay mais font confiance au nouveau président qui comprend leurs problèmes. Et ils sont nombreux !
    Malgré l’allégresse, L’Etat d’Israël célèbre ses soixante ans sur fond de pessimisme et d’interrogations  graves : l’avenir du sionisme est-il menacé ? N’assiste-t-on pas à une sorte de lassitude profonde de la population israélienne ? Eu égard au grave déséquilibre entre la population israélienne et les populations des Etats voisins, on se demande aujourd’hui si cette arme démographique ne va pas imposer dans les prochaines décennies une donne radicalement nouvelle…
        Et, pourtant, en dépit de toutes ces menaces, les citoyens de ce petit pays s’illustrent dans de très nombreux domaines et leur revenu moyen est équivalent à celui de notre pays ou de Taiwan…  L’agronomie, la recherche médicale, l’enseignement universitaire, la technologie de pointe et les découvertes pharmaceutiques classent ce pays parmi les meilleurs au monde. Le nombre d’ingénieurs atteint 1,4% alors que les USA n’ont que 1,2% et l’Allemagne 0,9 % … Il est donc permis de parler du génie d’une persévérance.
    Mais il n’y a pas que le problème avec les Palestiniens, il y a aussi les tensions sans cesse croissante entre différents secteurs de la société israélienne. Les laïcs et les religieux se livrent une guerre féroce que l’on sent à chaque vote du budget de l’Etat par exemple, lorsque les partis religieux, eux-mêmes désunis, réclament des exonérations à l’Etat dont les subsides leur permettent de vivre .
    Dans sa sagesse, Ben Gourion avait décidé d’offrir aux religieux certaines prérogatives au motif que l’on ne pouvait marginaliser la religion juive et ses représentants dans le pays des … juifs. Mais ce fut un côte mal taillée, laquelle explique qu’Israël n’a toujours pas de constitution et que ses différentes lois fondamentales s’empilent les unes sur les autres. Alors l’idée sioniste a-t-elle échoué ou bien requiert-elle une simple remise à jour ? On se souvient que des voix se firent entendre pour dénoncer le douloureux dilemme dans lequel, selon ses critiques, Israël se serait volontairement enfermé : ou bien cet Etat reste sioniste et dans ce cas il trahit ses idéaux démocratiques puisqu’il ne laissera jamais l’actuelle minorité arabe prendre les rênes du pouvoir, ou alors, il se réclame sans réserve aucune de ses idéaux-là et renonce volontairement aux structures sionistes qui ont présidé à sa naissance…
    Le président Sarkozy comprend ce dilemme fondamental d’Israël et ne cherchera pas à attiser des contradictions, réelles ou supposées. Car il sait que tout en restant ce qu’il est, l’Etat d’Israël aspire à la paix et à la sécurité. Comment y parvenir, si ce n’est en aidant les Palestiniens à assumer paisiblement leur propre existence nationale et à s’engager sincèrement sur la voie du développement  et de la prospérité.
    Le président Sarkozy a su redynamiser le rôle de la France au Proche Orient, en affichant un soutien sans faille au Liban et plaçant adroitement la Syrie et son gouvernement devant leurs responsabilités. Ce n’est pas un hasard si la presse israélienne parle ces derniers jours d’une poignée de main entre Bachar el-Assad et le Ehoud Olmert… à Paris le 13 juillet prochain. Ce serait à porter au crédit exclusif du président et de la diplomatie française. Et ainsi, on pourrait revivre une véritable lune de miel entre Israël et la France.
    Rêvons un instant : Ben Gourion disait qu’être réaliste c’était aussi croire au miracle. Et Ernest Renan, auteur d’une Histoire du peuple d’Israël, jugeait que sans être miraculeuse, l’histoire d’Israël était providentielle… Mais où est le différence ?
                                Maurice-Ruben HAYOUN*
    *philosophe, écrivain.

     

  • MAIS QUE SE PASSE-T-IL DONC EN ALGÉRIE ?

     

      MAIS QUE SE PASSE-T-IL DONC EN ALGÉRIE ?
        Les rumeurs qui accompagnent un sanglant attentat contre un groupe français sont des plus inquiétantes. L’attentat qui a coûté la vie à un ingénieur et à son chauffeur algérien s’apparente, dit-on, au modus operandi d’al-Quaida laquelle avait déjà proféré des menaces répétées contre la France. Ce qui est frappant, c’est la volonté de tuer : après l’explosion de la première bombe qui coûta vraisemblablement la vie au Français et à son voisin algérien, les terroristes font attendu la venue des soldats et des secours pour faire exploser la seconde bombe, ce qui eut pour effet de démultiplier le nombre de victimes… Au moins quinze !
        Ce qui complique les choses, c’est le revirement du Président algérien censé inaugurer la Foire Internationale d’Alger et qui annonce à la dernière minute qu’il ne viendra pas… Que se passe-t-il donc ? Et pour accroître le désarroi, on apprend qu’un autre attentat se serait produit à moins de 100 km d’Alger…
        Comme toujours, lorsque les informations ne sont pas données, les rumeurs vont bon train : maladie subite du président algérien, déjà souffrant ? Vacance du pouvoir ? affrontement de clans rivaux pour hériter du pouvoir ? On ne sait.
        En revanche, les intérêts commerciaux et stratégiques de la France dans ce pays sont considérables. La dernière visite de la Ministre de l’Intérieur le montre à l’envi. On ne peut se désintéresser du sort de ce pays qu’est l’Algérie dont le potentiel est tel que s’il tombait aux mains des islamistes radicaux, ce serait une catastrophe aux conséquences incalculables…
        Que faire ? En Afrique du Nord, l’Algérie et le Maroc sont menacés. En Orient, ce sont l’Egypte et l’Arabie saoudite… Donc, ces fameux pays arabes modérés qui sont affaiblis par une contestation interne sourde mais sanglante.
        Le monde arabe pose à l’Europe un problème global que l’on ne sait pas résoudre.