LE DÉPART DE PERVEZ MUSHARRAF
Ce n’est pad demain que se réaliseront les idéaux de paix universelle, rêvés par des hommes aussi différents que le prophète Isaïe (VIIIe siècle avant Jésus) et le philosophe allemand Kant (mort en 1804). Les tribulations d’un pays comme le Pakistan, pays né dans la douleur et l’arrachement, le prouvent à l’envi. Issue d’une partition de l’Inde en 1947, le Pakistan qui regroupe la majorité des musulmans du sous continent a presque toujours été dirigé par des militaires et les coups y furent légion.
Su le général Musharraf part, c’est, en autres parce que les USA ne supportaient plus son double jeu, notamment celui de l’ISI, les puissants services secrets de l’armée qui aident les talibans plus ou moins ouvertement. L’attaque perpétrée contre l’ambassade de l’Inde à Kaboul l’a, semble-t-il, montré.
Le monde occidental ne peut se permettre une défaite en Afghanistan, ce pays même que les généraux pakistanais considèrent comme vital pour servir de profondeur stratégique en cas d’attaque indienne… Mais comme rien n’est simple dans ces régions là, il faut ajouter à cela les menées d’al-Quaida qui réussit à s’infiltrer partout où elle peut : le terrible attentat suicide contre l’usine d’armement au Pakistan l’a montré ces jours derniers. Si cela continue, on pourra hélas comparer l’Irak et le Pakistan, au plan des victimes des attentats suicides.
Que va faire le nouveau gouvernement pakistanais et qui remplacera le général-président ? Il semblerait que le nouveau chef d’Etat-major, formé aux USA et ami de Washington, ne veille pas s’impliquer directement. Mais l’armée, seul corps vraiment constitué au Pakistan, continuera d surveiller de près la situation : toujours cette hantise d’une attaque indienne et ce souvenir cuisant de deus humiliantes défaites militaires.
Et quand sait que l’Inde et le Pakistan sont des puissances nucléaires…