LES ELECTIONS ISRAÉLIENNES, LA FIN DE LA GUERRE A GAZA ET L’AVENIR
Pour une fois, l’avenir semble prometteur au proche Orient. Et l’arrivée au pouvoir de B. Obama n’a rien à voir dans cette affaire. Il semble que les trois semaines d’hostilités aient été si pesantes que les parties belligérantes ont enfin pris conscience qu’il convenait de parvenir à un accord plutôt que de relancer la confrontation armée.
LES ELECTIONS ISRAÉLIENNES, LA FIN DE LA GUERRE A GAZA ET L’AVENIR
Pour une fois, l’avenir semble prometteur au proche Orient. Et l’arrivée au pouvoir de B. Obama n’a rien à voir dans cette affaire. Il semble que les trois semaines d’hostilités aient été si pesantes que les parties belligérantes ont enfin pris conscience qu’il convenait de parvenir à un accord plutôt que de relancer la confrontation armée.
Quand on refait défiler les événements devant soi, on se rend compte de l’énormité du mauvais calcul du Hamas. Mais que faire ? C’est ainsi. Ce qui frappe, par contre, du côté israélien, c’est la méthode avec laquelle les choses ont été menées. Quand on pense que même les élections législatives n’ont pas pu rompre l’unité du peuple d’Israël ni affaibli l’intensité de son offensive ! Qui va en sortir vainqueur ? Il paraît que la guerre a renforcé la position du vieux parti travailliste d’Ehoud Barak qui récoltera les bonnes opinions dues à sa conduite de la guerre. Même M. Ehoud Olmert redore son blason puisqu’il quittera la scène politique israélienne, auréolé de la victoire sur le terrain. Et Madame Livni ? La ministre des affaires étrangères s’est illustrée par une attitude très dure à l’égard des dirigeants de Gaza lesquels ont fait preuve d’une étonnante modération. Le chef local n’a pas hésité à dire, après avoir vécu sous terre pendant plus de trois semaines, que le cessez le feu avec Israël était une décision sage et responsable. Il y a donc des raisons d’espérer.
Alors, qui va gagner les élections législatives en Israël ? Tout porte à croire que c’est le Likoud de Benjamin Netanyahou qui aura les faveurs des électeurs. Cet homme politique n’a pas caché sa déception devant l’instauration du cessez le feu, souhaitant que Tsahal aille encore plus loin dans son avancée à Gaza…
Nous serons fixés dans peu de semaines : une chose est sûre, aucun gouvernement israélien n’acceptera que son territoire soit attaqué, sans réagir. Cela reviendrait à dire que toute l’offensive n’a servi à rien… Ce qui équivaudrait à un suicide politique.
L’autre retombée, non négligeable de cette offensive, est la perspective d’une unité nouvelle des Palestiniens. Les autorités de Ramallah ont proposé à leurs frères ennemis la formation d’un gouvernement d’unité nationale. C’est la bonne solution. La guerre ne mène à rien. Toutes ces guerres ont causé (notamment à ceux qui les ont déclenchées) des pertes effroyables.
La dernière conséquence, et pas la moins importante : la sensibilité des habitants de Gaza après cette écrasante avalanche de bombes et de destructions. Revoteront-ils pour le mouvement qui les a menés au fond du gouffre ? C’est peu probable…
Dans le livre biblique des Juges, on parle de Samson (qui connaissait bien Gaza) qui poursuit un lion et, chemin faisant, découvre une ruche dont il savoure l’excellent miel. Il s’écrie alors l’amer s’est transformé en douceur (mé-‘az yarsa matok) . C’est même devenu un dicton, depuis.