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Président Obama

Les premiers revirements du Président Obama
Je viens de lire la livraison d’hier du journal israélien de grqnde diffusion Yediot Aharonot. La page deux consacre un article bref mais assez incisif à la rencontre entre le président américain et les organisations juives américaines. La rencontre semble s’être plutôt bien passée mais les participants, même les plus à gauche, n’ont pas manqué de rappeler au président actuel qu’à défaut de changer de politique et d’en revenir à la ligne de Goegres Walker Bush, il devait au moins changer de ton.
Mais ce qui m’ a le plus frappé, c’est à la fois le titre de l’article et son contenu. On y parle de l’absence (regrettable) d’un leadership palestinien digne de son nom (dixit M. Obama) et aussi d’un déplorable manque de courage de la part des dirigeants arabes. M. Obama a révélé auc participants qu’il avait tout fait poure assouplir la position des Etats arabes, voisins d’Israël. Mais qu’il n’ avait pas réussi à obtenir des résultats. Il a donc révéla avoir écrit au roi du Maroc pour l’inciter à rouvrir le bureau de liaison israélien dans son pays. En vain. M. Obama a aussi dit qu’il avait à profit sa visite en Arabie Saoudite pour exercer de très fortes pressions sur le roi et son gouvernement. Il lui a demandé de changer sur au moins trois points: l’autorisation de survol par Israël de l’espace aérien arabe; l’octroi de visas de tourisme aux Israéliens et enfin la tenue de rencontres publiques et officielles entre diplomates des différents pays (arabes et israéliens). Le roi d’Arabie a répondu que tout ceci ne serait possible qu’a une condition: qu’Israël cesse immédiatement le développement de ses points de peuplement. Dans ce contexte précis, le président américain -qui essuie visiblement les plâtres et signe ainsi sa profonde méconnaissance de ces régimes) a déploré l’absence de courage des dirigeants arabes (le rédacteur israélien a utilisé le mot ométs lev)
Et pour faire bonne mesure, le président Obama a aussi déploré l’absence chez les Palestiniens de dirigeants dignes de ce nom. Tel est le résumé de l’article lu dans les Yediot Aharonot.
A présent, quelques appréciations sur le contenu. Comment M. Obama peut, avec une touchante candeur, s’étonner des difficultés qu’il y a à négocier avec les Palestiniens. Madame Clinton est sa Secrétaiure d’Etat et se souviens sans doute des tentatives déséspérées de son époux Bill à Camp David… A ce moment, M. Ehoud Barak avait fait à Yasser Arafat de très larges concessions et M. Clinton s’était porté garant. Or, Arafat a fait faux bond à la dernière minute. Clinton, l’homme le plus puissant du monde, n’avait pas réussi à le joindre au téléphone. Il s’égissait d’une véritable dérobade car le leader palestinien craignait pour sa vie. A des proches qui lui reprochaient sa conduite, il répondit que s’il signait un accord de paix aujourd’hui, il serait assassiné dès le lendemain.
Que cette assertion soit historique ou purement apocryphe, elle comporte un fond de vérité (gar’eyn shél émét).
Mais alors qui fera la paix? David Bengourion qui ne saurait servir de modèle aux Arabes (et pourtant) avait confié un jour à son secrétaire Shimon Pérés que le monde avançait grâce à des hommes d’audace, capables d’accomplir des actes audacieux. On ne fait pas l’histoire avec des gants blancs..
Ce qui, en revanche, est étonnant, c’est tout de même l’inexpérience du président américain qui s’ouvre ainsi publiquement de ses déceptions.
Ce président est étonnant. Devant les juifs de son pays qui sont puissants, bien organisés et déterminés, il a fait tant de déclarations d’amour. Il leur a dit que la presse exagérait démesurément les divergences entre les deux pays et que les désaccords sont habituels au sein d’une même famille. Entre les USA et Israël. Et c’est bien vrai puisque le Pentagone est en train de livrer à l’Etat juif plusieurs exemplaires d’avions furtifs les plus performants au monde.
Attendons encore quelques mois et le président Obama aura fait le tour de la question. Tout est une question de temps. La politique US au Proche Orient a été fondée par d’authentiques spécialistes bons connaisseurs du terrain et du paysage politique. Wait and see

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