LA ROSE DU LIBAN (SUITE ET FIN)
Quelles leçons tirer de la lecture de ce roman qui nourrit aussi l’ambition de donner une critique sociale assez acérée de la société israélienne ? Les griefs les plus vifs sont portés contre Tsahal, ses défauts, ses rites et (toujours selon l’auteur) sa disponibilité à se lancer dans des guerres. Mais ce que Léa ne semble jamais retenir, c’est que les guerres sont imposées à son pays, qu’il a dû les gagner pour simplement survivre et que ce budget, dit de sécurité, croît d’année en année, malgré la volonté des Israéliens. Pour la bonne raison qu’une seule guerre perdue et c’est la pérennité même de l’Etat qui est irrémédiablement compromise.
LA ROSE DU LIBAN (SUITE ET FIN)
Quelles leçons tirer de la lecture de ce roman qui nourrit aussi l’ambition de donner une critique sociale assez acérée de la société israélienne ? Les griefs les plus vifs sont portés contre Tsahal, ses défauts, ses rites et (toujours selon l’auteur) sa disponibilité à se lancer dans des guerres. Mais ce que Léa ne semble jamais retenir, c’est que les guerres sont imposées à son pays, qu’il a dû les gagner pour simplement survivre et que ce budget, dit de sécurité, croît d’année en année, malgré la volonté des Israéliens. Pour la bonne raison qu’une seule guerre perdue et c’est la pérennité même de l’Etat qui est irrémédiablement compromise.
Ce que je retiens personnellement de cette lecture attentive du livre intitulé La rose du Liban, c’est la désillusion de toute une génération, celle qui a tout sacrifié à la construction et l’édification de l’Etat d’Israël mais que l’on a oubliée ou dont les enfants n’ont jamais pu recueillir les bénéfices des privations consenties (à leurs dépens) par leurs parents. A la lecture de toutes ces descriptions, je me suis souvenu des souvenirs amers de tant d’hommes et de femmes, âgés de plus de 80 ans, qui vous racontent comment on les a lâchés en plein désert, avec presque rien, et qui, par leur travail acharné et une abnégation totale ont construit des villes comme Tel Aviv, Ashdod, Bershéva, Ashkélon et autres… Certains de leurs récits sont à peine croyables. Il faut dire aussi que pour les convaincre d’émigrer dans le nouvel Etat, on leur avait fait miroiter monts et merveilles.
Mais aimait à le dire un ancien président de la République française, les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent.
Et toutes ces pauvres gens y ont cru. Mais tout de même le pessimisme foncier de Léa correspond plus à un genre littéraire qu’à une réalité objectivement décrite.