LES BENEVOLES DU SECOURS CATHOLIQUE ET DU SECOURS POPULAIRE
Vu ce matin sur BFM TV : des équipes de bénévoles qui organisent des maraudes pour venir en aide à des sans domicile fixe par ces temps de fêtes mais surtout de grands froids. On les a vus notamment en Lorraine où il a fait jusqu’à moins dix, parcourir les routes et les rues des villes pour demander à ces pauvres gens s’ils voulaient un hébergement ou de la nourriture. Sans aucune contrainte ni familiarité, ils s’adressent à ces accidentés de la vie pour les aider, les convaincre des dangers, parfois mortels, qu’ils courent.
Un bénévole a expliqué comment se passe le processus de glaciation entraînant la mort : on se sent gagné par un sommeil trompeur qui est en fait le couloir de la mort car les terminaisons nerveuses de ces pauvres gens ne sentent plus le froid qui engourdit ses victimes. L’hypothermie fait le reste et l’issue est généralement fatale. C’est dire le mérite des bénévoles qui pensent aux autres et, comme le disait le philosophe français Emmanuel Lévinas, ont le souci des autres. De l’autre. Car mon moi, disait-il, ce sont les autres.
Est ce un hasard ou une simple coïncidence si les fêtes de Noël et du nouvel An tombent en hiver, au cours d’une saison où la nature est hostie et les conditions de vie plus dures que le reste de l’année ? Je ne sais, mais je pense qu’il faudrait étendre la tradition judéo-évangélique portant sur Pâques à la fête de Noël pour les chrétiens.
Les Evangiles mais aussi le Talmud nous apprennent qu’à Jérusalem, tous les visiteurs ou les nécessiteux étaient cordialement invités dans les maisons de la cité du roi David afin d’y célébrer la fête : ne pourrait-on pas en faire autant pour cette fête de Noël si importante ( à juste titre) aux yeux des Chrétiens ? Evidemment, in ne s’agit pas d’imposer qui que ce soit à qui que ce soit, mais on pourrait éviter le désespoir de gens, comme cette jeune femme lorraine qui disait ce matin combien c’était dur pour elle d’être exposée aux intempéries, surtout en cette période de fête. Elle se sentait encore plus abandonné qu’à l’ordinaire. Ne l’oublions pas.
Et surtout rendons grâce à ces hommes et à ces femmes, tous bénévoles, qui se portent au secours de leurs frères humains, quelle que puisse être leur origine.