Ehoud Barak et l’éditorial du ournal Le Monde de ce week end
Comme chacun sait, ce journal, grand quotidien national français, donnant parfois même le ton, se veut, envers et contre tout, un journal d’opinion. Qu’il nous assène parfois, même au risque de perdre de nombreux lecteurs. C’est ce qu’il a encore fait en consacrant un éditorial à Israël et en faisant la morale à Ehoud Barak, ancien Premier Ministre et aussi le soldat le plus décoré d’Israël qui lui doit ses plus belles victoires militaires.
Revoyons les faits : le 17 janvier, Ehoud Barack qui se sent menacé par l’aile gauche du parti travailliste, savait que ses amis allaient le chasser de son fauteuil. Il les a donc pris de court et a démissionné en emmenant avec lui un quarteron de fidèles et en fondant un nouveau parti Atsmaout, indépendance.
Le Monde qui donne des leçons au monde entier au lieu de se préoccuper de sa situation financière, alors que son directeur a été révoqué et son tour de table entièrement renouvelé, ne trouve rien de mieux à faire que de faire la morale à des gens, certes, carriéristes, mais qui ont prouvé sur tous les champs de bataille leur sens à la fois tactique et stratégique.
Je ne nie pas que l’initiative du général porte un sérieux coup à un parti travailliste, quasi fondateur de l’Etat d’Israël, ni que cet homme en vieillissant s’accroche à son fauteuil de ministre de la défense (ce qui n’enlève rien à ses compétences reconnues par tous) : ce que nous contestons c’est le jugement moral de cet éditorial. Ce qui gêne le journal, c’est qu’une telle initiative de Barack renforce le Premier Ministre Benjamin Netanyahou en qui il veut voir l’obstacle majeur à une paix juste et durable au Proche Orient.
Il est incontestable qu’il faut rechercher la paix, mais comment y arriver rapidement lorsque l’une des parties n’a cessé, des décennies durant, de poursuivre l’annihilation de l’autre ? Comment croire que cet océan de haine va disparaître du jour au lendemain ? Par ailleurs, cette situation se reflète bien dans les avatars politiques d’Israël. Et des pays voisins. Voyez ce qui arrive à ce pauvre Liban qui ne peut pas décider seul de la voie à suivre.
Il est sûr que le présent gouvernement, pas plus ni moins que les autres, n’est pas l’idéal ; mais le problème politique numéro I d’Israël, c’est de survivre.
Alors à qui la faute…