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Le procès des assassins du premier ministre libanais Rafic Hariri

Le procès des assassins du premier ministre libanais Rafic Hariri On peut être fier du tribunal pénal pour le Liban car il vient de mettre en accusation des membres influents du Hezbollah. Les preuves selon le tribunal sont assez fortes pour aller de l’avant. Et en dépit des menaces, des pressions et des dénégations, le tribunal a montré qu’il ne céderait pas et justice serait faite. Que la justice soit, le monde dût il en périr (fiat justicia pereat mundus). Chacun se souvient des menaces pesant sur l’ancien premier ministre dont le rapprochement avec le Liban inquiétait l’ancien protectorat syrien, confronté aujourd’hui aux difficultés que l’on sait. Le problème est que le Hezbollah contrôle aujourd’hui le gouvernement libanais dont on se demande comment il va se sortir de ce guêpier : ne pas respecter les conventions internationales dont il est signataire ou affronter le Hezbollah, véritable status im statu, qui n’hésitera pas à le renverser et à mettre le Liban à feu et à sang. Cette situation devrait servir de leçon au Liban et aux Libanais. Ce pays doit restaurer sa souveraineté (siyyada) nationale et ne plus permettre à des bandes armées, du style du Hezbollah, de se substituer à lui. Les Libanais en ont assez de l’impunité dont jouissent leurs détracteurs et imposteurs qui transforment leur petit pays en champ clos de rivalités régionales. Lorsque Rafic Hariri a été tué, il s’apprêtait à rejoindre l’opposition anti-syrienne qui réclamait la liberté du Liban. La suite est connue : les soupçons se portèrent aussitôt sur ceux qui avaient tout intérêt à faire disparaître un homme qui menaçait gravement leurs intérêts. Que fera aujourd’hui cette opposition qui n’a pas les moyens de faire valoir ses droits et ses revendications ? Peu de choses. Il est même douteux que la communauté internationale puisse exiger le départ d’el Assad du pouvoir. Le pays est habitué à vivre en circuit fermé et en autarcie économique. Même si l’on gelait les avoirs des dirigeants et que l’on interdisait le moindre déplacement à l’étranger, ces hommes n’en souffriraient guère : ils quittent rarement leur pays et pourraient de toute manière voyager dans d’autres pays arabes qui ne respectent pas les conventions internationales.. Comme disait une maxime romaine ; attendons et espérons !

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