LA SITUATION EN SYRIE : LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE DOIT REAGIR
En ce lendemain de Noël et pendant la fête de Hanoukka, on se dit, en écoutant les nouvelles et les bulletins d’information, que le monde ne change décidément pas : toujours autant de victimes innocentes et d’effusions de sang. Partout, des morts et des blessés : aux USA, toute une famille tuée près du sapin de Noël, en France, à Marseille, trois corps calcinés dans un véhicule, et ainsi de suite. Mais le plus grave, car le massacre se poursuit sur une grande échelle, c’est la Syrie.
En effet, la communauté internationale ne devrait pas rester les bras croisés, la Ligue arabe n’est pas à la hauteur. Je l’avais auparavant félicitée pour sa courageuse décision, mais au fond, ce n’était qu’un leurre ! Un leurre car elle n’entreprend rien, ne bouge pas et attend que le régime syrien, capable de féroces répressions, s’amende de lui-même, se retire, fasse grâce aux citoyens, redevienne fréquentable… Ce qui est une impossibilité pure.
Les dirigeants de l’opposition préviennent que des milliers de soldats s’apprêtent à donner l’assaut à un quartier de la ville de Homs, où se sont repliés les défenseurs du droit, alors même que les observateurs de la Ligue arabe arrivent. On peut dire qu’ils ont pris leur temps…
Mais quel déséquilibre : envoyer des observateurs, mais pour observer quoi ? Que l’on massacre des gens presque désarmés, prêts à mourir pour leur liberté ? C’est un anachronisme révoltant, puisqu’on en est déjà à plus de 6000 morts, dont plus de deux mille soldats !
Il faut une intervention militaire étrangère, ce qui était valable pour la Libye doit l’être pour la Syrie. Il faut une zone d’exclusion aérienne, il faut , par tous les moyens, empêcher durablement le mouvement des blindés. La Syrie est entourée de voisins qui ne soutiennent pas le régime actuel. D’Irak, d’Israël, de Jordanie et de Turquie, des forces peuvent intervenir pour sauver des civils peu armés face à l’armée du régime. Il suffirait que Tsahal fasse monter vers les hauteurs du Golan moins de la moitié d’une division blindée pour fixer sur place l’essentiel de l’armée syrienne. Il suffirait aussi qu’un véritable embargo soit instauré sur les armes pour cette même armée, chargée de la répression, s’immobilise.
Le monde libre devrait faire attention : le siège de Homs et l’assaut à venir ressemblent à la situation qui prévalait antan à Benghazi. L’Occident était intervenu et des dizaines de milliers de vies furent sauvées.
Cette Ligue arabe devrait s’en souvenir. Si elle n’a pas le courage ni les moyens d’intervenir, qu’elle transmette au moins le dossier au conseil de sécurité de l’ONU. Après tout, sa légitimité est au dessus de tout soupçon.