La situation en Syrie et l’échec de la médiation arabe
La Ligue arabe a échoué en Syrie ; d’une part, des soupçons graves pèsent sur la taure même du général dirigeant les observateurs sur place, et en plus l’un de ses membres vient de claquer la porte et veut rentrer chez lui :; c’est le délégué algérien qui trouve inqualifiable l’attitude des forces d Bachar dans la ville de Homs, bastion et foyer de la révolte.
Le régime est loin d’être à terre. Il est, certes, affaibli mais il n’est pas vaincu, loin de là. Même les Arabes les plus critiques à son égard et qui rêvaient de sa disparition, tempèrent leur attitude : les Etats du Golfe ne réclament plus posément le départ de Bachar et même la Turquie se modère puisque le bouillant Erdogan a mis un bémol à ses critiques. Pourtant, le flot des réfugiés grossit chaque jour d’avantage.. Encouragé par ce revirement, Bachar a prononcé un discours près d’une heure et demi et s’est présenté dans la foule de ses partisans à Damas, même si à quelques kilomètres de là, les manifestant réclamaient son départ.
Qu’attend le monde civilisé pour réagir ? Attendons nous que le nombre de morts atteigne les dix mille ? ON est hélas en chemin vers ce chiffre. Et hier, c’est sous l’effet d’un obus de mortier qu’un journaliste français de France 2 est mort à Homs. Rendez vous compte ! Au mortier, dans une ville où résident près d’un million de civils, de femmes et d’enfants.
Il faudra bien que Le Conseil de sécurité s’occupe du dossier, la Ligue arabe ayant manifestement fait preuve d’esprit timoré, d’irrésolution et d’impuissance. Pendant ce temps, le peuple syrien souffre.