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la situation en Syrie

la situation en Syrie

On semble ne pas y prêter une grande attention mais il faut pourtant surveiller de très près ce qui se passe en Syrie, en raison notamment de l’implication massive de l’Iran et du Hezbollah libanais, mais aussi, depuis peu, suite à l’intervention à peine déguisée des monarchies pétrolières du Golfe, lesquelles ont très bien compris qu’elles seraient menacées et, à terme, liquidées, si le régime d’Assad parvenait à se maintenir en Syrie.

Depuis deux ou trois jours, le Qatar et l’Arabie Saoudite ne font plus mystère de leur volonté d’en finir avec le régime syrien actuel, au point que la presse officielle du régime de Damas accuse clairement ces deux pays arabes d’organiser des attentats à la voiture piégée en plein cœur de la capitale. Et aussi de fournir des armes lourdes dont l’insurrection a désespérément besoin…

Les Arabes modérés ont compris que Bachar se réclame du passé de son père et de son oncle, que les massacres peuvent encore durer comme il y a trente ans à Hama et que la Russie et la Chine ne sont de grandes démocraties humanistes, émues par tant de souffrances, ni même par le martyre du peuple syrien. Bachar se dit que l’opinion publique finira par se lasser, que dans l’actualité un drame chasse l’autre et qu’on finira par oublier ce qui se passe sur place. Mais Bachar se trompe d’époque car tant les USA qu’Israël et les pays arabes modérés veulent exploiter cette occasion unique de bouter l’Iran hors du Proche Orient et d’annihiler le Hezbollah car ces deux éléments sont les seuls obstacles à une paix dans la région.

Une autre idée nous vient à l’esprit : l’aventurisme du régime syrien qui n’a plus rien à perdre et qui serait prêt à mettre le feu à la région en organisant par exemple une grave provocation au pied du Golan, entraînant une cinglante réaction de Tsahal ou en incitant le Hezbollah libanais à se manifester. Souvenez vous de l’attaque et du rapt des deux soldats israéliens à la frontière libanaise : les Iraniens avaient lancé ce coup afin de faire diversion, à un moment où l’ONU et le monde entier faisaient pression sur eux au sujet de leurs activités nucléaires clandestines…

Mais, tout de même, cette fois ci, la ficelle serait trop grosse et les sanctions économiques contre l’Iran sont d’une rigueur sans précédent. Le régime, déjà très contesté, ne tentera pas ce coup là. En revanche, à Damas, plus aucune mission diplomation n’est possible. Les dés sont jetés. Bachar partira ou sera exécuté par son peuple. Toute la question est de savoir avant combien de temps et au prix de combien de milliers de victimes. Ce matin encore, les journaux télévisés ouvraient leurs éditions en faisant de violents échanges de tir au cœur même de la capitale syrienne entre l’armée régulière et des flots sans cesse grossissants de déserteurs…

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