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Fallait-il vraiment libérer Me Michelle Martin ?

 

Fallait-il vraiment libérer Me Michelle Martin ?

 

 Tout le monde la réplique suivante, adressée aux victimes qui se tournent vers la loi pour demander que justice soit faite : voici vos droits, leur répond on ! C’est exactement ce qui vient de se passer en Belgique avec la libération conditionnelle d’une grande criminelle, coupable d’avoir laissé mourir des enfants. Je dis bien mourir des enfants alors que son époux, le grand monstre pédophile était déjà incarcéré… Cette femme, aujourd’hui élargie, aurait pu avoir pitié de ces deux petites filles qu’elle laissa mourir de faim, causant à leurs parents des souffrances indicibles et des meurtrissures indélébiles.

 

Je ne suis pas d’un naturel vindicatif, même si je considère que le pardon n’arrange pas et que très souvent les fortes sanctions sont nécessaires, mais je dois reconnaître qu’en voyant le père de l’une de ces petites filles, le visage ravagé, parler de ses souffrances, je ne puis m’empêcher de réclamer plus de rigueur et donc le renvoi de cette criminelle infanticide dans sa cellule. Sans être juriste de profession, je sais bien que la loi est la même pour tous et que l’on ne saurait souffrir la moindre exception. Mais c’est pourtant une erreur, qui me rappelle du reste la grande erreur commise en France il y a quelques années lorsque Papon a pu bénéficier d’une clause prévue par une loi, à savoir échapper à la détention pour raisons de santé.. Pour la Belgique, comme d’ailleurs en France, les peines ne sont jamais effectuées jusqu’au bout. Tous les criminels ont droit à une remise de peine, ce qui fait qu’ils ne purgent jamais leur peine jusqu’au bout. Et le pire est le meurtrier pédophile se prépare lui aussi à faire une demande de remise en liberté. Et au train où vont les choses il finira par obtenir gain de cause.

 

Est-ce concevable ? Pouvons nous nous abriter derrière l’université de la  loi pour justifier l’injustifiable ? Et que l’on ne me réponde pas que la justice ce n’est pas la vengeance. La justice, c’est d’abord être à l’écoute des victimes, ce n’est pas se préoccuper de la réinsertion de criminels qui n’ont aucun sens de l’humanité.

 

J’en viens à la seconde partie, concernant l’accueil dans un couvent. Même si si je désapprouve, je respecte la décision de ces sœurs religieuses qui se dévouent au culte divin et veulent admettre une si grande pécheresse dans leur communauté. Je sais que le christianisme opte idéalement pour l’amour de l’autre, même pour l’amour de l’ennemi, mais je suis aussi sensible aux protestations de familles chrétiennes qui vont à la messe dans ce couvent. Des dames d’un certain âge ont refusé de continuer à aller prier dans une église, non loin d’une criminelle, tueuse d’enfants.

 

Notez bien une chose assez révoltante : on ne parle plus de ces deux petites filles (ni des quatre autres) violées, martyrisées, mourant de faim, coupées du reste du monde, à l’insu de leurs pauvres parents, brisés à tout jamais. Une fois de plus, je n’ose condamner la décision des sœurs dont je respecte infiniment la vocation. Mais je leur dit avec une grande déférence : ne traiter pas les problèmes, les péchés d’ici-bas à l’aune des idéaux d’un au-delà qui relève plus de l’imaginaire que du réel.

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