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Titre de la noteDu Mali à la Syrie

Du Mali à la Syrie

La fin tragique de la prise d’otages en Algérie permet de revenir sur ce qui se passe en Syrie. Si la presse occidentale s’est exclusivement concentrée sur les événement sen Afrique du nord, délaissant entièrement les massacres en Syrie, qui, eux, sont quotidiens, les télévisions arabes, quant à elles, consacrent à Damas  une large part, en dépit du déplacement du centre de gravité de l’actualité.

 

Mais Damas vient de faire preuve d’un cynisme incroyable : l’agence de presse officielle du régime vient de publier un communiquer déplorant l’hypocrisie (je mets des guillemets) de la légalité internationale qui combat le terrorisme en Afrique du nord tout en l’encourageant et en le soutenant en Syrie. Il fallait beaucoup de cran pour oser publier un tel communiqué, au fond Damas n’est pas prêt de céder et je dois dire que je suis pessimiste quant à l’issue définitive de ce conflit.

 

L’armée syrienne loyaliste tient bon, elle sait mobiliser ses forces, notamment aériennes, elle a repoussé des offensives des insurgés, et elle n’est plus secouée par cette épidémie de désertions et de défections. Comment expliquer cela ? Probablement par le resserrement de la surveillance de la police politique, mais peut-être aussi par la force du régime dont on avait sous estimé dans l’euphorie les capacités de résistance. C’est un régime qui a mis plus de quatre décennies à se renforcer et à mettre le pays au pas.

 

Je repense aux propos excessivement optimistes de M. Fabius présidant que le régime n’en avait plus pour très longtemps, et voilà que cela dure depuis presque deux ans. Les Russes ont peut-être dit la vérité en arguant que Bachar était indélogeable. Cependant, des renseignements émanant de source saoudienne ont annoncé que les généraux et les dignitaires du régime commençaient à regrouper leurs familles dans le réduit alaouite de Tartous et de Lattaquié, où se situe opportunément une base navale russe. Selon les mêmes sources, Bachar lui-même ferait des séjours plus fréquents dans une frégate russe mouillant dans les mêmes eaux.

 

L’unique manière d’en sortir est de mieux armer les insurgés en assumant le risque du grand danger islamiste. Les Occidentaux sont paralysés par ce qui se passe en Libye où la chute de Kadhafi a laissé la voie libre aux islamistes. Il faut courir ce risque.

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