La pression fiscale en France
C’est sans précédent, nous dit on, retraités et actifs se sont réunis pour clamer leur étonnement et leur mécontentement dès réception de leur feuille d’impôts. Certes, le gouvernement avait prévenu qu’il ferait des hausses d’impôts pour résorber les déficits et équilibrer les comptes publics. Mais là les gens sont confrontés à des dates fixes et l’administration fiscale ne plaisante pas. Il faut s’acquitter de son impôt en temps et en heure.
Durant la campagne électorale, on avait entendu les candidats dire qu’ils n’augmenteraient pas les impôts ni ne baisseraient le niveau des prestations sociales : c’était la quadrature du cercle, il fallait soit l’un soit l’autre, et chaque candidat insistait sur sa partie pour séduire les électeurs.
Aujourd’hui, de l’aveu même de la Commission Européenne de Bruxelles, le seuil de tolérance a été atteint. Cela nuit même à la croissance car si vous n’avez plus de job ou plus d’argent pour acheter, il n y aura pas de croissance.
Je pense que nous irons vers une société mondiale plus fragmentée, plus différenciée. Les gens seront contraints d’opter pour le système de retraite par capitalisation et non plus par répartition, ce qui présupposait la solidarité entre les générations et les classes sociales. Cette idée généreuse va connaître une fin peu glorieuse pour la bonne raison que plus rien ne sera comme avant lorsque les équilibres auront été atteints.
Hier le président François Hollande a parlé, il a dit que la pause fiscale aura bien lieu en 2014 mais les réactions ce matin ont été assez nuancées. Il a aussi répété que la courbe du chômage s’inverserait à la fin de la l’année. Il reste encore 90 jours : attendons et espérons.