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François Hollande chez Jean-Jacques Bourdin

François Hollande a t il réussi son passage chez Jean-Jacques Bourdin ?

Difficile de répondre à cette question, même si l’impression de rattrapage pèse nettement sur cet exercice dans lequel les politiques, de tout bord excellent : expliquer que ce qu’ils ont fait était nécessaire, qu’ils auraient dû en faire plus, mais que justement le pays n’était pas prêt. Bref, que ce n’était pas de leur faute…

L’impression qui prévaut et qui n’est guère positive pour François Hollande, c’est qu’il est trop tard, que le mal est fait, que les dégâts occasionnés à personne et à son action semblent irréparables. Certes, il a essayé de réagir, de reprendre son fameux couplet moi président et en disant six fois amateurisme…… Mais cela ne suffit pas : aucune des personnes interrogées n’a déclaré être satisfaite ou reprendre confiance. Alors que c’est ce que souhaite l’actuel président très ardemment.

Au moment où je compose, les commentateurs dissèquent sans pitié le décalage, voire le déphasage, le hiatus entre le programme sur lequel le candidat fut préféré à NS et les grandes lignes de la politique actuelle : en d’autres termes, le président n’est pas libre de pratiquer la politique qu’il juge bonne pour le pays au motif que sa majorité ne pense pas comme lui. La majorité actuelle devient un handicap pour le président.. Ce qui expliquerait largement la nomination de Manuel Valls à Matignon. Mais cela a accentué ce qu’il faut bien nommer un divorce entre le président et la majorité socialiste au parlement.
Quel paradoxe ! Evidemment, François Hollande ne l’a jamais dit clairement, mais il l’a laissé entendre. C’est ce qu’il avait dit le 14 janvier en soulignant que ceux qui n’ont pas encore vu qu’il était social démocrate n’ont vraiment rien compris. Mais voilà ce ne fut le teneur du discours politique de sa propre campagne. Inadéquation entre un homme devenu pragmatique par la force des choses et une majorité qui veut traduire concrètement son programme économique et social..

On en est là. Un président que sa majorité à l’Assemblée empêche de faire la politique qu’il juge bonne pour le pays. D’où tous ces atermoiements et ces moments d’hésitation..

A t il réussi à convaincre ? Les prochains sondages ne le diront très sûrement. Mais ne nous leurrons pas : il ne faut pas s’attendre à des miracles.

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