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La France, homme malade de l'Union Eureopéenne?

La France, homme malade de l’Union Européenne ?

Certains se diront peut-être que le point d’interrogation est superflu et que le constat s’impose : constat de l’échec de plus de deux années perdues à inventer des solutions plus inspirées par des postures idéologiques que par une authentique efficacité économique. Ce qui déclenche cette broncha, ce sont évidemment les chiffres communiqués par l’INSEE ce matin et qui constituent tout sauf une surprise. Les milieux dits informés avaient déjà préparé l’opinion à de tels résultats qui s’annoncent catastrophiques pour l’avenir du régime français actuel. Le Premier Ministre, chargé d’introduire un pu plus de fermeté et de vigueur dans la politique économique de la France, reconnaît lui-même, alors que les Français sont en vacances au cœur du mois d’août, que la rentrée sera très difficile. A t il eu raison de l’annoncer ainsi ? Les réactions sont partagées : les uns rendent hommage au discours de vérité et les autres déplorent que de telles annonces contribuent à démoraliser un peu plus les Français.

Sans céder au marasme ambiant, il faut bien reconnaître que la situation de ce pays a rarement été aussi difficile que depuis l’accession de M. Hollande au pouvoir. Le 14 janvier de cette année était censé apporter un net correctif à la politique menée jusqu’ici par le pouvoir. Le pacte de responsabilité n’est toujours pas entré en vigueur et l’une des clauses sociales de cette loi, ajoutée à la hâte pour s’attirer les bonnes grâces de la gauche de la gauche, vient d’être censurée par le Conseil constitutionnel… L’Etat n’avait pas besoin de cela ! Selon l’opposition, cela confirme le caractère brouillon et inefficace de la politique gouvernementale.

Quoi qu’il en soit, la croissance nulle, annoncée ce matin, ne va pas arranger les affaires du pays qui devra expliquer à Bruxelles que 2015 ne verra pas l’arrivée des 3% exigés par l’Union Européenne. Du coup, la question de la crédibilité du leadership politique de Français Hollande se pose.

Et dans ce contexte, je m’en réfère à un feuilleton fictif publié avec régularité par Le Figaro sous le titre dénué de toute ambiguïté : Hollande s’en va !

Au début, j’ai commencé par trouver ce feuilleton amusant mais au fur et à mesure que j’avançais dans la lecture des nouveaux épisodes, je fus saisi d’angoisse : et si cela se produisait ? Que ferait le pays avec une telle crise institutionnelle qui viendrait se surajouter au marasme ambiant ? Il ne faut pas dramatiser, mais il ne faut pas, non plus, se réfugier dans le déni ; un certain nombre d’indices ne trompent pas : plus de 20% de citoyens français sont dans l’impossibilité de payer leurs impôts, les professionnels du tourisme se plaignent de la baisse de fréquentation des hôtels et des restaurants, les vacanciers préférant être hébergés par de la famille et emportent avec eux leurs provisions sur les plages. Même les crèmes glacées en pâtissent, c’est dire, car s’il y a un aliment qui symbolise bien l’été, la chaleur et les vacances, ce sont bien les glaces. …  Et puis, il y a le risque de déflation qui aura des conséquences graves sur les rentrées fiscales de l’Etat, aggravant la situation de trésoreries déjà étriquées..

Que faire ? Changer de gouvernement, c’est déjà fait. Il ne reste plus que la dissolution de l’Assemblée nationale ? Et comme recours ultime, l’idée du Figaro. Si l’on veut s’éloigner des scénarii catastrophiques, il y a la possibilité d’appeler à Matignon une personnalité consensuelle de l’opposition, Alain Juppé. Mais même si cela se faisait, si M. Hollande appelait M. Juppé à Matignon, est ce que ce de dernier accepterait ? La majorité actuelle acceptera t elle de suivre ? La droite, elle-même, voudra t elle jouer les supplétifs d’un président acculé ?

Sombres perspectives. Je souhaite évidemment que les choses s’arrangent et qu’on évite une crise grave. Mais j’espère une chose : que le pouvoir actuel n’en profitera pas pour lancer une nouvelle réforme sociétale qui  aggraverait encore un plus les divisions déjà terribles qui traversent le pays.

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