Le gouvernement français et le virage politico-économique
Ce matin sur TV5 Monde, j’ai pris connaissance de la nouvelle politique, cela m’a fait penser à la NEP de la révolution bolchévique vers 1920. Si les mots ont encore un sens, on n’est plus dans la social-démocratie, ni dans le social-libéralisme, mais dans le libéralisme pur et dur. C’est ce que disait le vieux leader chinois revenu au pouvoir avec une disgrâce remarquable : un bon chat est un chat qui attrape les souris.. C’est le constat que vient de faire François Hollande. Enfin !
Les observateurs font le constat suivant : la France a perdu plus de deux ans à mettre en pratique de vieilles recettes socialistes. Le chômage a encore augmenté au moi de juillet. Plus de 1000 chômeurs par jour..On croit rêver en se souvenant des tirades du président et de son ministre des finances : la reprise est là, on la sent, elle va se renforcer… Incroyable ! Donnez du temps au temps, les fruits de notre politique arrivent… Patience..
La grande question qui se pose est la suivante : ce gouvernement aura-t-il une majorité à l’Assemblée ? Comme François Hollande est un fin politique, il a probablement une idée sur la question. Selon des observateurs de droite, le président ne pense qu’à 2017 et aurait décidé de sacrifier la majorité actuelle. Il y aura donc une dissolution au début de l’automne et le gouvernement actuel ne serait qu’un replâtrage. D’ici novembre si Alain Juppé est élu président de l’UMP il sera appelé à Matignon et la droite aura une majorité écrasante au palais Bourbon. François Hollande aura alors un gouvernement de coalition ou d’union nationale.
Comme la situation est très difficile, le président lâchera les rênes au gouvernement qui assumera la politique suivie. Pendant ce temps, le président s’occupera de l’international et ne sera donc pas touché par les échecs à suivre. En 2017, il pourra donc se représenter avec quelque chance d’être réélu.
Le problème est que ce canevas est suspendu à de nombreuses hypothèses dont la toute première, la plus dangereuse, a un nom : Nicolas Sarkozy.
Ensuite, on ne voit pas l’UMP servir les visées d’un président qu’elle tient pour responsable de la déconfiture économique du pays. Enfin, il y aura le ressentiment des socialistes de base, frustrés de leur ancien pouvoir perdu.
N’oublions pas que le FN prendra lui aussi sa revanche, même s’il n y a pas de proportionnelle..
L’hypothèse la plus grave serait qu’après la dissolution la nouvelle majorité refuse de travailler avec l’actuel président. Ce serait alors une véritable crise de régime dont la France n’a vraiment pas besoin en ce temps ci.. Que faire ?
Il existe une solution, inédit dans l’histoire de la Ve République dont les journalistes commencent à parler et qui dépend de François Hollande exclusivement. La prendra t il ? Seul Dieu le sait.