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François Hollande et les sondages: la révocation ou le désamour?

 

 

François Hollande et les sondages d’opinion : la révocation ?

Nul n’imagine vraiment et en grandeur nature le calvaire quotidien que doit vivre François Hollande ces jours-ci ; de tous les sondages parus depuis plus d’un an ou à paraître , nul ne le montre en bonne position. On se dit qu’il a touché le fond, qu’il ne peut pas  aller plus bas et voici qu’une nouvelle enquête montre que l’abîme est toujours plus profond. Mais ce qui est le plus cruel, c’est l’effet mécanique entre la côte d’appréciation de Fr Hollande et celle de Marine Le Pen. On assiste à une sorte d’effet mécanique qui défie toutes les lois de la dynamique : comme Marine est perçue par les Français comme la seule et réelle opposante au régime actuel, elle cristallise les mécontentements et Dieu sait qu’il y en a. Ce qui explique que plus Fr. Hollande baisse, plus Marine monte. Les sondages de ce matin, jour de mi mandat de Fr. Hollande sont encore plus désastreux que ceux du week end, puisque même les socialistes ne font plus confiance  au président actuel et lui préfèrent soit Manuel Valls soit Alain Huppé. On a l’impression de vivre le TSF, tout sauf François Hollande. Certains commentateurs parlent d’un rejet qui ne carie pas d’ici à 2017 , et je crains fort qu’ils aient raison. Regardons les choses en face : les causes qui ont généré cette situation de grave et irréversible désamour ne vont pas disparaître comme par enchantement d’ici 2017. Quelques exemples : on a dû repousser un peu plus loin la baisse des déficits pour que la France soit enfin dans les clous, le budget est passé à Bruxelles in extremis et encore on n’est pas au bout de ses peines. Dans quelques mois, il faudra de nouveau vivre à crédit. Le chômage ne baissera pas d’ici là car il faudrait une croissance soutenue d’au moins 2% pour qu’il se stabilise. Or, même dans nos rêves les plus doux, c’est impossible. Les impôts n’ont pas réellement baissé, etc, etc… Que faire ? Ce n’est pas fini : si Fr Hollande décidait vraiment de se présenter en 2017, la sanction électorale serait terrible : aucun sondage ne le donne présent au second tour et dans toutes les enquêtes, c’est Marine qui figure en tête et qui sera présente au second tour. La sagesse consisterait à prendre une initiative, certes inhabituelle mais courageuse. Apparemment on en est loin. Le président se dit que les institutions le protègent mais les Français resteront ils inertes pendant ces deux ans et demi qui risquent d’être encore plus éprouvants pour eux, sans espoir de renouveau ou d’amélioration ? Le PS, quant à lui, investira t il un président voué à l’échec ? Ce pays n’a jamais connu une telle situation. Le général de Gaulle avait tout prévu sans que ses institutions serviraient à créer un tel blocage institutionnel. Il faut aller vers la Vie république. Nul ne sait de quoi demain sera fait. Et jeudi, dans sa conférence de presse, le président essaiera de parler d’autre chose…… Avec le risque toujours de sondages aussi peu réjouissants

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