On quitte ce paysage magnifique de la Mer Morte pour aller dans le Néguev Mais avant d'en dire plus, je médite sur le cas de ces Soudanais, originaires du Darfour qui servent le café dans cet h$otel. Au fond, ils n'ont eu à traverser qu'un seul pays, l'Egypte et un seul désert pour se retrouver en terre d'Israël. Certes, ce chemin fut semé d'embûches et voire même de pièges mortels qui ont nom les bédouins ou les soldats égyptiens qui les dépouillent ou les revendent comme esclaves. Ici, ils se sont bien acclimatés. Ils sont bien portants, les directeurs de salles, tous fils de bédouins, les traitement bien. Ils ont l'aire heueux. Si l'on met de côté les africains des banlieuses déshéritées de Tel Aviv, ces Afriains se conduisent bien et aucuune plainte n'est élevée contre eux. Ce n'est pas le cas à Tel Aviv ou à Eilat...
Vous savez que la Bible hébraïque interdit de remmettre un esclave qui a fui la tyrannie de son maître entre les mains de ce dernier:sitôt que vous avez traversé le Jourdain, vous êtes en terre d'Israël, un homme libre. Votre seul maître est Dieu.
Dans ce monde de violence qui manque singulièrement de pitié, c'est déjà un acquis éthique inestimable
Même la poulation qui peuple cet hôtel a l'air de s'accommoder de ces Africains. Bien qu'ils soient d'origine modeste et issues de classes populaires, les Israëliens qui viennent ici, envoyé les caisses de sécurité sociale (Mossad bittouah ha léoumi, les choses se passent plutôt bien.
Mais je me demande comment on arriver à faire tenir ensemble des gens issus de 120 nationalités. Des fois, comme j'ai le teint clair, on me prend pour un Russe et on me parle dans cette langue que je ne comprends guère. Chaque fois que je viens ici, les choses changent à une allure incroyable.
Mais quelle énergie, quel bonheur de vivre. Si les voisins de ce petit d'Europe transplante en plein Orient, l'imitaient, la face du monde en serait changée...