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En aurons nous fini un jour avec la guerre d’Algérie ?

En aurons nous fini un jour avec la guerre d’Algérie ?

La toute récente polémique entre l’actuel et l’ancien président de la république en dit long sur ce passé qui ne passe pas. Pourquoi ? Pour la bonne raison que la colonisation avait fondé ses espoirs sur un postulat qui se révèle faux depuis un certain nombre d’années. On avait dit alors que l’Algérie c’est la France. Ensuite, on s’est rendu compte qu’il y a une civilisation arabo musulmane d’un côté de la Méditerranée et une civilisation européenne, judéo-chrétienne, de l’autre. Et que l’une ne pouvait pas assimiler ni même intégrer l’autre.

La colonisation ne fut pas une bonne chose dans l’absolu, car on n’a pas à s’imposer chez les autres, cependant, et c’est là tout le paradoxe passionnel qui nous oppose, cette même incursion chez d’autres, leur a permis d’avancer, de se socialiser, bref d’évoluer avec le concours d’une grande puissance européenne. Mais du côté des colonisés d’antan, on voit la chose autrement. L’actuel président algérien, que nous avons pourtant soigné dans nos meilleurs hôpitaux et qui continue de venir faire des visites de routine médicale dans notre pays, n’a pas hésité à nous accuser de génocide culturel. Ce qui est tout de même un peu outrancier.

Il y a donc un passif passionnel entre les deux pays. Il suffit pourtant de voir le nombre d’Algériens qui ont la double nationalité, de leurs étudiants et leurs travailleurs en France, pour comprendre qu’on ne peut pas rompre les liens qui perdurèrent 132 ans, même si l’indépendance remonte à plus d’un demi siècle.

La langue de culture des Algériens instruits et cultivés demeure le français. Il y a entre les deux pays une sorte d’attirance-répulsion, un amour-haine, ce que les Allemands nomment eine Haßliebe.

On peut agir sur ce qui est froid et logique, mais guère sur le psychologique ni le passionnel. Et c’est là tout le drame. Il y a en Algérie une grande fragilité politique et ce n’est pas la répression militaire qui y changera quelque chose. Cette fragilité est arrivée par la baisse du prix du pétrole, ce qui réduit considérablement la rente pétrolière. Or, les gouvernants achetaient la paix sociale en subventionnant tant de denrées de première nécessité.

Il faut régler à ces graves problèmes en démocratisant la vie publique. A moins que des politiciens populistes n’imputent même cela à la France.

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