Victoire militaire ou impasse politique?
On peut parler du bourbier irakien. Une remarque s'impose même si elle n'est guère réjouissante: seuls les dictateurs peuvent tenir d'une main de er des pays constitués d'une mosaïque de peuple: Saddam en Irak, Assag en Syrie, Ali Abdallah Salé au Yémen et Khaddafi en Libye…
On comprend que Obama ait décidé de ne pas y rester et surtout de ne plus s'y réengager. Là il faut ce qu'il faut pour que les Irakiens s'en sortent face à Daesh, mais guère plus. Après lui, on ne doit compter que sur soi-même.
En effet, on a entendu hier le président turc parler en termes comminatoires au premier ministre irakien qui ne veut pas de ses troupes dans son pays. Mais il n y a pas que cela. L'armée irakienne, qu'est elle au juste? On l'ignore, mais elle n'est pas seule. Il y a les milices chiites, les milices tribales sunnites qui ont des comptes à régler avec leurs frères ennemis les chiites.
Et il y a les Peshmergas que Erdogan surveille comme on surveille le lait sur le feu. C'est pour cela qu'il se livre à un chantage pressant. Il ne veut pas que les Kurdes soient trop forts. Et je n'oublie pas les Iraniens qui ont fait de l'Irak un véritable protectorat.
N'oublions pas non plus la Syrie où Poutine s'emploie à remodeler le paysage à sa guise car il craint un effet de contagion chez lui.
L'Orient est très compliqué.