Il y a de cela quelques semaines, mais guère plus, j’attirais l’attention sur le danger qu’il y avait à isoler toujours un peu plus l’actuel président palestinien. Apparemment, tant les Israéliens que les Américains, ainsi que plusieurs pays du Golfe arabo-persique ont persisté dans cette voie. Et nous récoltons les résultats que chacun connaît : un durcissement de la situation économique dans la bande de Gaza, une détérioration de la situation humanitaire, etc…
Comme toujours en Orient, les choses les plus simples pour nous sont sur place bien plus complexes. Résumons donc la situation :
Depuis plus de dix ans, le Hamas a pris le pouvoir dans la bande de Gaza les armes à la main. Au début, la situation n’était pas encore alarmante puisque les tunnels de contrebande fonctionnaient à plein, que Téhéran distribuait généreusement des prébendes et que le Qatar renflouait les caisses du Hamas sans compter. Mais la situation a changé et Mahmoud Abbas a compris que s’il voulait parler au nom de tout le peuple palestiniens, il fallait reprendre toute la bande de Gaza et de ses deux millions d’habitants… Alors, sous la pression de l’Egypte voisine, les négociations ont repris entre Ramallah et Gaza avec les résultats que l’on sait : un pas en avant et trois pas en arriière, un peu comme le drapier des lanciers du Moyen Âge.