On s'étonnera peut-être un peu de voir combien le nouveau président de la république française occupe les devants de la scène. Depuis son élection, et plus encore depuis son entrée en fonctions, un net activisme est perceptible qui tranche singulièrement par rapport à son prédécesseur. Quand on regarde et écoute le nouveau président, on ne peut s'empêcher de comparer les deux styles et les deux méthodes: alors que l'ancien président se murait dans son palais, s'économisait comme s'il ne cherchait qu'à durer, le nouveau donne l'impression de vouloir agir, encore et toujours agir.
Hier, c'est un véritable discours de politique générale qu'il a tenu devant tous les parlementaires et les membres du gouvernement réunis au grand complet. On avait l'impression que l'homme était plus proche, sans masque ni apprêt. Plus réel aussi.
Alors que les Français préparent traditionnellement leurs vacances estivales qui sont, pour eux, aussi sacrées que le repos dominical, le Président Sarkozy rappelle chaque jour que les vacances sont là pour tous, sauf pour lui, qu'il est là pour travailler et changer les choses… Pad question de laisser démobiliser. Cela fait des lustres qu'on n'avait pas connu pareille activité une veille de 14 juillet
Le travail: ce mot a été répété trente-quatre fois hier après-midi par le prédident. Comme, du reste, la phrase: je prends mes responsabilités.
Si le Président tient ses promesses -et tout semble indiquer qu'il les tiendra- la France ne ressemblera plus, dans six mois, à un paysage connu. Contrairement à son prédécesseur qui s'était laissé aller à un rythme plus calme, le nouveau président arrache le pays à sa douce torpeur: de nouvelles mesures fiscales, la suppression des droits de succession, la défiscalisation des heures supplémentaires et du travail des étudiants, la réforme des universités, une meilleure justeice, une sécurité améliorée, une politique migratoire plus reserrée, bref aucun secteur n'est oublié.
Hier, par exemple, le Président a président le conseil des ministres, a réuni les parlementiares et donné, dans la foulée, une conférence de presse. Et ce matin, il part pour deux jours à Bruxelles pour le sommet européen… Quele train d'enfer!
Le Président , lui, tiendra. Espérons seulement que les Français suivront.