Rompu aux techniques de la communication moderne, adepte des spin doctors (comme on aime à le dire en français) Tony Blair a réussi sa sortie. Généralement, les dirigeants ayant profité d'une grande longévité politique partent sans gloire, poussés dehors par des émules aux dents longues…
Ce ne fut pas le cas pour le plus jeune Premier Minsitre que la Grande Bretagne ait jamais eu. Certains commentateurs s'interrogent sur les uivisme de M. Blair par rapport à Georges W. Bush. On a même souvent écrit que c'est la politique étrangère qui, pour cette raison, fut le point faible de cet homme pourtant surdoué.
Même si toute œuvre humaine est condamnée à demeurer inachevée, les mérites de cet homme sont remarquables. Il a mis un terme à près de dix-huit années de suprématie des Conservateurs, a modernisé son pays et a pu, en imitant à l'échelle humaine la politique de Me Thatcher, conquérir le pouvoir. A son actif il y a , pensons nous, avant tout, la modernisation du New Labour et la marginalisation de l'aide gauche du parti qui pactisait avec les syndicats et développait une réthorique digne d'un autre âge.
Dans ses nouvelles fonctions, Tony Blair qui a même eu droit à un nom commun formé sur son nom de famille, le blairisme, pourra déployer des trésors d'ingéniosité diplomatique afin de rapprocher des parties qui s'opposent au Proche Orient, bien avant qu'il ne vienne lui-même au monde. A preuve que pour les âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années.