Dans un article publié le 14 septembre le journal Le Monde revient sur la position nouvelle de la France à l'égard de l'Iran. Le président Sarkozy semble durcir la position française à l'égard du régime des mollahs qui refuse de se soumettre à l'arbitrage des Nations Unies et n'en continue pas moins d'enrichir de l'uranium. La question qui se pose est double: peut on interdire à un pays de disposer de l'arme atomique (même potentiellement) ? Et pour quelles raisons prendrons nous cette décision? Après tout le Pakistan, l'Inde, peut-être même Israël, disposent de l'arme atomique réelle et peu de gens s'en soucient.
Avec l'Iran la question prend une tout autre allure. Même si l'on oubliait les déclarations indignes de son président appelant à la destruction de l'Etat d'Israël, il faut se demander si un régime religieux raisonne et réagit comme les autres. Du temps des Lumières, Moïse Mendelssohn, figure de proue de l'Aufklärung berlinoise, écrivait en 1783 qu'aucune congrégation religieuse ou groupe ecclésiastique n'est suffisamment éclairée pour lui confier le droit d'admettre ou d'exclure…
Il semble que la France ait simplement pris conscience de la dimension «irrationelle ou supra rationelle» de ce problème. Commet permettre à des gens qui croient détenir la Vérité absolue et qui s'auto-proclament les compagnons de Dieu pourraient-ils douter ou reculer devant l'irréparable?
C'est là tout le problème…