Cette semaine, le président Sarkozy devrait prononcer au moins trois discours et peut-même donner une interview à la télévision! Quand on pense au rythme de son prédécesseur, on croit rêver tant le vertige est grand!
Comment expliquer cette boulimie? Nicolas Sarkozy a longtemps rongé son frein au cours des dernières années Chirac et il a pu, aux différents postes quil a occupés, mesurer ce qui lui est apparu comme des insuffisances notoires de son prédécesseur. Lequel rentrait sagement dans son palais chaque fois qu'une réforme, pourtant nécessaire, faisait des vagues. On l'enterrait purement et simplement. Mais alors on achetait la paix sociale au prix d'un retard croissant de la France et d'un creusement alarmant de ses déficits…
Le vécu et le penser des hommes nous éclairent souvent sur leur leur façon d'agir: Jacques Chirac fut traumatisé par mai 68 et l'hiver 95, deux événementsd qui n'impressionnent pas le président Sarkozy. Et c'est heureux.
Il y a aussi une constante de la politique française: le pays étant naturellement rétif aux réformes, il faut les faire vite et passer le reste du temps à les asseoir, à les faire accepter par l'opinion.