Selon l'éditorialiste du Figaro du Samedi 20 octobre, les USA et l'Iran vont droit à la confrontation armée, due à une multitude de facteurs. Mais dans son analyse, ce journaliste examinait avec discernement l'attitude fort ambigüe du président russe qui a bien saisi que l'un des leviers à sa dispaosition contre les Occidentaux était justement constitué par la politique de son pays vis-à-vis de l'Iran.
Il y a de fortes chances pour que les Russes soient aussi inquiets que l'Ouest des réelles intentions de Téhéran. Ils savent que contrairement aux calculs du président iranien, les USA ne sont guère affaiblis par le maintien de l'ordre en Irak et que tant la Navy que l'US Air Force ne sont pas impliqués dans cette opération. Partant, ils pourraient être déployés à plein régime contre les installations nucléaires iraniennes…
Il y a fort à parier que dès que les Américains décideront de passer à l'action, ils offriront suffisamment de contreparties à Moscour qui fera alors volte-face et ne s'opposera plus aux sanctions. Certains indices, encore menus, le prouvent: les problèmes financiers invoqués par les Russes pour justifier l'interruption des travaux de la centrale nucléaire ne sauraient faire illusion.
Certains mouvements en Iran même montrent que ce pays, habitué à des subtilités exégétiques millénaires, n'est pas monolythique et se rend de plus en plus compte de la régression que lui a infligé en vingt ans le régime des Mollahs…
Il faut éspérer que nous n'irons pas vers un conflit armé même si le point de vue de M. Mohammend al-Baradei péche par excès d'optimisme et semble dicté par des motivations extra-professionnelles. C'est à se demander parfois si elles ne seront pas, à terme, contre-productives…