C'est très bien de constater qu'un émirat pétrolier du Golfe, croulant sous les pétrodollars, se lance de manière réfléchie dans cette grande aventure culturelle qui consiste à emprunter des œuvres d'art aux grands pays européens et de lancer le programme ambitieux kalima.
De quoi s'agit-il? L'émirat veut traduire chaque année près de 100 œuvres de la littérature et de la philosophie occidentale en langue arabe.
C'est peut-être le meilleur fortifiant du dialogue des cultures qui peine à s'engager: je rappelle à ce sujet que Monsieur Barroso, aidé de son conseiller spécial le professeur Dusan Sidjansky de Genève, vient d'éditer un volume d'actes d'un colloque tenu à Lisbonne en 2004 sur le dialogue des cultures. (Bruxelles, Bruylant, 2007; collection du Centre Européen de la Culture)
Si cela continue, cette politique d'ouverture culturelle pénétrera enfin le monde arabo-musulman qui menace de sombrer dans une regrettable autarcie intellectuelle… 100 ouvrages chaque année, cela représente mille livres en une décennie, mille ouvrages qui trouveront leur chemin, depuis le petit émirat, jusque dans la plupart des pays du monde arabe.
Une entreprise à encourager et à suivre…