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La grande presse française aujourd'hui

 

    Certes, Le Monde et Le Figaro présentent, face à la crise économique qui les secouent, des caractéristiques fort différentes.

    Visiblement, le premier est en moins bonne posture que le second: hauteur de l'endettement, crise du leadership, inadaptation idéologique due au soutien  accordée par la majorité de la rédaction à la candidate socialiste (ce qui était leur droit), mais ce qui est bien pire, me semble-t-il, c'est cette sempiternelle volonté de donner des leçons aux autres et de croire que le magistère moral de Hubert Beuve-Méry existe encore avec des gens qui, il y a peu, avaient une idéologie tout autre.

       Journal de la droite conservatrice et catholique, Le Figaro s'est progressivement ouvert à d'autres milieux accueillant des tribunes émanant de lectrices et de lecteurs issus d'autres milieux. Petit à petit, il s'est modernisé et s'est ouvert, affichant ses préférences mais s'abstenant de donner des leçons à la terre entière.

      Sa situation économique n'est pas aussi grave que celle de son concurrent: certes, il a perdu de l'argent mais pas autant que Le Monde. Mais il ne traverse pas, comme le quotidien du soir, une grave crise de leadership: que l'on pense aux déchirements de la Société des Rédacteurs du Monde (SRM)  qui a peut-être manqué de compromettre l'avenir, voire la survie du journal… Après s'être séparé de quelques dizaines de personnes, le Figaro reprendra des couleurs.

    Mais Le Monde? Devra-t-il recapitaliser? Comment épongera-t-il ses dettes (un peu plus de 100 millions d'Euros, si je ne me trompe)? Ne sera-t-il pas obligé de modifier encore un peu sa ligne éditoriale qui est plutôt celle de Libération et du Nouvel Observateur?

   Il en est des institution et des entreprises comm des hommes: ceux qui s'entêtent, croient avoir raison contre le monde entier, se pensent en possession de la Vérité, finissent toujours par être rejoints par le réel.

   L'avenir d'un journal ne repose pas seulement entre les mains de ceux qui le font; il dépend aussi, pour beaucoup, de ceux qui l'achètent et le lisent…
 

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