Ces dernières semaines la Turquie, par la voix de son Premier Ministre, a fait quelques déclarations qui doivent retenir notre attention, s'agissant d'autroités politiques d'un pays prétendant ddhérer à l'UE. Tout d'abord, il nous faut présenter nos condoléances à la suite de l'incendie qui a coûté la vie à neuf citoyens turcs résidant en Allemagne. A l'heure où j'écris, j'avoue ignorer si'l s'agit ou non d'un incendie criminel, mais si cela devait se vérifier alors ce serait très grave. Et les autorités judiciares allemandes devraient tout mettre en œuvre pour retrouver et châtier les coupables.
C'est porbablement dans ce climat émotionnel qu'il faut situer les déclarations intempestives de M. Erdogan dont le parti, au pouvoir à Ankara, est généralement désigné comme un parti islamiste modéré…
M. Erdogan a dit, en substance que l'assimilation exigée des Turcs en Allemagne était assimilable à un génocide culturel… Ou bien l'homme était très ému et ces propos sont des propos en l'air ou bien il a pensé ce qu'il a dit et, dans ce cas aussi, c'est grave: que vont dire les Kurdes, les Arméniens, les Tcherkesses et les chrétiens en général qui ne disposent pas, en tant que minorités, de développement culturel spécifique et qui s'ottomanisent de toute manière?
Il ne suffit pas d'habiter en Europe, encore faut-il y vivre, c'est-à-dire s'intégrer en assimilant la langue, les mœurs et les coutumes, ce qui ne signifie pas que les Turcs doivent abdiquer les croyances religieuses ni adopter les coutumes culinaires des pays d'accueil. Mais le minimu, c'est de bannir l'exclusivisme religieux, la ségrégation des femmes, les droits de l'homme etc… C'est d'ailleurs , ce qui est exigé d'eux pour que soit examinée sérieusement leur candidature.
Ces idées sont à peu de choses près, illustrées par un Allemand, parlementaire européen d'origine turc , qui a donné une interview au Monde du 24-25 février (p 13). Mais cet interviex ne va pas assez loin et ne répond pas aux questions que se posent légitimement les citoyens de l'Europe, inquiets de voir frapper à leur porte un pays si différernt…
Les échanges entre l'Europe et les pays du sud sont déséquilibrés: on compte en Europe des millions d'hommes et de femmes désireux de s'y établir alors que l'inverse n'est guère vrai. La moindre des choses serait de fournir un effort d'adaptation et les déclarations de M. Erdogan ne vont pas dans ce sens.