Ce premier tour a une nouvelle fois montré l'imprécision des sondages. La vague rose n'a pas eu lieu, mais la gauche effectue une petite percée qui s'explique plus par l'impopularité de la droite que par une adhésion aux idées socialistes…
Certaines villes comme Toulouse, traditionnellement à droite, pourraient basculer à gauche. Strasbour aussi dont la maire paie une certaine manière de gérer et d'adminsitrer.
Il faut aussi relever que 14 ministres sur 23 sont élus ou réélus, ce qui montre que nous n'avons pas affaire à un vote rejet ou sanction, mais simplement, comme le veut une bonne vieille mentalité française, à un avertissement sans conséquence.
Dominique de Villepin le rappelle sur un mode poétique dans son livre Hôtel de l'insomnie (Plon, 2007): la Révolution française n'est pas encore achevée, les Français désavouent généralement ceux pour lesquels ils ont voté 1 ou 2 ans plus tôt… Ils ne comprennent pas que gouverner, diriger le pays, que ce soit à droite ou à gauche, implique l'impopularité. C'est la fameuse loi des deux ans.
En revanche, les résultats à Paris sont loin d'être ambigus: la candidate UMP n'a pas pu rassembler autour d'elle et le maire sortant est pratqiuement sûr de l'emporter au second tour.
Il y a fort à parier que la droite va se mobiliser pour limiter les dégâts, tandis que la gauche va aussi probablement contracter des alliances (jadis réputées contre-nature) pour tenter de redorer un blason qui en a bien besoin…