Le renchérissement du coût de la vie : comment y obvier ?
J’écoutais, tout à l’heure la radio (France-Info) qui donnait une curieuse information : la correspondante en Israël affirmait que des supermarchés imposaient aux consommateurs des restrictions d’achat de riz… A la caisse des supermarchés les plus drastiques, on permettait l’achat de deux sacs de riz de 5 kg, et dans d’autres, plus compréhensifs, on pouvait aller jusqu’à cinq sacs… Curieuse démarche dans un pays où tous mangent à leur faim et où les biens de consommation n’ont jamais manqué ni ne se sont jamais raréfiés !
La semaine dernière, c’était déjà l’Inde qui suspendait les exportations du précieux aliment, toujours le riz, au motif que la raréfaction de cette denrée commandait une certaine prudence afin de continuer à assurer l’auto-suffisance alimentaire du sous continent… Etrange !
Depuis que les prix des hydrocarbures se sont envolés, c’est, en Occident, un autre type de pénurie qui menace, celle de l’argent, autrement dit la sempiternelle question du pouvoir d’achat. Il est vrai qu’une certaine presse (pas la bonne ni la sérieuse) saute à pieds joints sur toute nouvelle sensationnelle et la monte en épingle : c’est ainsi et nous n’y changerons rien. Par exemple, cette émission de télévision nous montrant des automobilistes ne mettant que 15€ dans leur réservoir…
Il est indéniable que la vie devient dure et que les pays concernés comme les nôtres, optent largement pour le libéralisme (ce qui est bien), donc pour un système économique qui bannit tout contrôle ou réglementation des prix. Que faire ?
Est-il interdit d’imaginer des industriels et des patrons patriotes et solidaires ? Des hommes et des femmes qui comprennent enfin qu’ils n’auront rien à gagner à affamer ou à priver les modestes gens, qui sont les plus nombreux et donc les plus fort consommateurs, à l’avenir ?
Je ne nommerai aucune compagnie pétrolière, d’autant que celle à laquelle je pense est française, mais tout de même : avoir réalisé des milliards d’Euros de bénéfices (et c’est bien, je suis pour) et profiter du moindre mouvement de la bourse des hydrocarbures pour augmenter le prix de l’essence, laquelle se trouvait déjà dans les cuves depuis longtemps et fut donc achetée à un prix inférieur… C’est inadmissible. Et si cela devait se produire, personne ne pourrait suivre. Les gouvernants seraient alors contraints (je dis bien : contraints) de réagir. Alors, un peu de bon sens.
Il ne sera pas dit que nous aurons attendu le début du troisième millénaire pour subir toutes sortes de pénuries.