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Ce mois de mai…


  Ce mois de mai…
    Et nous voilà repartis pour une journée de protestations et de manifestations comme on les aime tant en France ! Et de quoi s’agit-il cette fois -ci ? des retraites, assurément. On se demande combien de fois par ans les Français font grève ou protestent. C’est hallucinant et cela donne le vertige.
    Cette remarque ne signifie nullement que l’on ne prend pas en compte les sérieuses et légitimes préoccupations des salariés, tenus de louer leur force de travail pour vivre et faire vivre leurs familles. Mais il faut ajouter que tout le monde est concerné, tout le monde doit s’adapter pour survivre.
    Résumons la situation :  la longévité fait des progrès et c’est très heureux, il y a donc de plus en plus de gens qui accèdent à l’âge de la retraite et qui jouissent de ce statut légitime pour une plus longue durée. C’est très bien, grâce soit rendue à la Providence pour ce fait. Or, en France on travaille  moins pour une masse de retraités toujours plus grande. Il faut donc, si on veut suivre, rallonger la durée des cotisations, par conséquent passer à 41 ans, voire plus.
    Dès que l’on annonce cette vérité de bons sens, les protestations fusent. Si le gouvernement répond que c’est la seule manière de garantir les retraites, les syndicats rétorquent qu’il devrait taxer les entreprises et les riches. Ce qui ne correspond pas vraiment à l’orientation économique de la législature. Ces désaccords nous mènent tout droit à la grève et aux manifestations. On s’enferme dans un douloureux dilemme, un système binaire antinomique qui emprisonne dans un carcan rigide les relations sociales dans l’Hexagone.
    Ceci est éminemment regrettable car on voit que les entreprises délocalisent ou licencient. C’est encore le cas en Alsace, cette magnifique région, qui risque fort de perdre plus de 400 emplois. Un peu partout, les négociations sur les 35 heures reprennent… Un nombre de plus en plus grand de salariés comprend que l’unique façon de sauvegarder l’emploi est de travailler plus. Il faut que ce mouvement s’amplifie.
    C’est un problème de culture politique en France. Le général De Gaulle croyait pouvoir s’attaquer aux relations conflictuelles entre le travail et le capitale en prônant la participation. Cela n’a rien donné. Le président Pompidou qui avait suivi tout cela de près jugeait que l’on n’avait pas encore réglé les problèmes soulevés par la… Révolution. Il ajoutait même que si cela continuait, un jour un homme casqué et botté serait le seul à pouvoir trancher ce nœud gordien… Mais où allons nous ?

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