Cet après-midi et jusqu’à la fin de la semaine, au moins, si tout se passe comme prévu, les parlementaires français vont débattre de deux réformes importantes : les OGM et la révision de la Constitution.
Voyons d’abord les OGM. Le texte refusé à une voix près la semaine dernière, suite à une démobilisation des députés de l’UMP (dont certains craignent les réactions de leurs électeurs ruraux), va passer cet après-midi sans problème puisque le Premier Ministre a fait procéder à un pointage individuel des membres de sa majorité. Mais la question ne sera pas réglée pour autant. Ce marin, sur I-TELE, Madame Valérie PECRESSE, la charmante ministre de l’Université et de la Recherche, a reconnu honnêtement (ce que je disais ici même il y a peu) : pour les OGM ; nous ne savons pas encore avec certitude. Mais elle a ajouté que la France devait poursuivre la recherche dans ce domaine afin de ne pas accumuler de retards… Elle a même précisé que la nouvelle loi serait implacable envers les faucheurs, ce qui est normal.
En ce qui concerne la révision institutionnelle, il faut noter que le projet actuel n’a plus rien à voir avec le projet initial : alors que le papier précédent envisageait de renforcer considérablement les pouvoirs du Président au détriment de ceux du Premier Ministre en général, il s’agit à présent de donner plus de latitude au Parlement tout en autorisant le chef de l’exécutif à prendre la parole devant les Assemblées. C’est une évolution louable.
Mais tout ceci dépend du bon vouloir des députés socialistes car la majorité des 3/5e est requise. Aux dernières nouvelles, le PS demande en échange une modification des règles de désignation au Sénat. Il est peu probable que l’UMP accepte…
Tout en comprenant les intérêts partisans, il faut cependant souligner que la réforme constitutionnelle est trop essentielle pour dépendre de marchandages, si légitimes qu’ils puissent semblent aux yeux de leurs auteurs…