LE DISCOURS DE TOULON DE NICOLAS SARKOZY
Retour de New York, il a pris la parole devant l’assemble générale des Nations Unies, le président français a développé, hier lors d’un mémorable discours à Toulon, ce qu’il avait déjà dit dans la capitale américaine : les Française ne seront pas livrés à eux-mêmes au cours de cette débâcle financière qui affecte le monde entier.
A Toulon le chef de l’Etat a bien marqué le retour de la politique dans les relations économiques. Ce n’est plus la dérégulation et le libéralisme à tout crin qui semblait régner au début du quinquennat : l’Etat est de retour.
Monsieur Sarkozy a assuré que pas un déposant français, pas un client de banques françaises ne perdrait le moindre Euro puisque l’Etat garantira les avoirs des banques. On espère que ce sera la cas. Il a aussi rappelé avec force la nécessité de lutter contre ce que l’on nomme les parachutes dorés. Comment récompenser des chefs d’entreprise et de grands capitaines d’industrie qui ont échoué ? Et pourtant, c’est le cas ! Dans ce contexte, la présidente du Medef a annoncé qu’un comité d’éthique de son organisme allait faire des propositions dans ce sens.
Mais tant de questions restent posées. D’abord, il est impensable que la France puisse aligne autant de milliards que les USA. On nous dit et répète que les caisses sont vides, que le déficit atteint près de 50 milliards d’Euros et que le service de la dette culmine avec 66% du PIB. C’est monstrueux. La marge de manœuvre est plus que réduite. Alors, comment faire en cas de coup dur ou de situation imprévue ? Nous n’avons rien entendu sur ces deux points.
En revanche, nous voyons que la détermination des autorités politiques est entière et que si l’ordre ne revient pas par le concours interne des institutions en question, la loi s’en chargera. Ce n’est pas l’idéal, mais ce sera toujours ça.