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DOMINIQUE DE VILLEPIN ET LA JUSTICE

 

DOMINIQUE DE VILLEPIN ET LA JUSTICE
    Etrange, ou plutôt assez inattendue la décision du parquet de retenir contre l’ancien Premier Ministre Dominique de Villepin, quelques charges, même les moins graves, ce qui laisse augurer de l’émission d’un non-lieu partiel alors que tout le monde s’attendait à un non-lieu général … Il est dangereux, voire interdit de contester les décisions du parquet, il y a des règles à respecter pour cela car les voies de recours sont clairement définies. Notre propos ici est tout autre puisque c’est  à Messieurs les juges qu’il revient de décider si oui ou non, ils renvoient le Premier Ministre devant le tribunal correctionnel.
    Ce que je souhaite faire, c’est livrer quelques réflexions respectueuses de l’institution judiciaire mais aussi qui tiennent compte de la dignité et de la sérénité d’un justiciable qui est un être humain comme les autres. Et à ce propos, je me souviens du discours d’un premier président de la Cour de cassation, devenu, depuis, Membre du Conseil Constitutionnel, qui disait, en substance,  que nous rendons la justice les mains tremblantes…  ou encore que le justiciable est comme nous, un autre soi-même.
    Est-ce que fortes paroles, ces sages recommandations sont prises en compte ? Est-ce que chacun des juges en charge de nos libertés et de notre quiétude, les a placardées au-dessus de son bureau ? L’avenir nous le dira mais nous espérons fortement que la réponse sera positive.
    Quant à renvoyer un Premier Ministre devant le tribunal correctionnel, je pense que c’est un acte d’une exceptionnelle gravité. Certains esprits malicieux pensent que des juges saisissent parfois l’opportunité de leurs fonctions pour régler certains comptes… et il se trouve même assez de mauvaises langues pour aller le répéter.
    Et là nous retombons dans le sempiternel problème de l’indépendance de la justice : la justice est libre et elle doit le rester mais les juges dépendent du pouvoir politique pour leur carrière. On prête à un ancien premier ministre, Michel Debré la considération désabusée suivante :  les juges ne pensent qu’à une chose ; leur avancement… Est-ce vrai ? Ou est ce que la citation est apocryphe ? Je ne sais.
    En revanche, ce que savons tous c’est que l’ancien Premier Ministre s’était réconcilié avec son ancien rival, qu’on parlait même d’un retour et que certains ont jugé bon d’introduire ce petit grain de sable pour montrer qu’ils étaient bien là. Que penser ? Je ne sais, sinon que juger est difficile.
    Dieu aide et éclaire les juges.
 

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