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LES HISTORIENS DEVANT LA JUSTICE ?

 

 

LES HISTORIENS DEVANT LA JUSTICE ?
    Le Figaro du mercredi 8 octobre consacre sa page 18, affectée aux débats, à la question des lois dites mémorielles. Est-ce que les juges doivent juger ce qui s’écrit en matière d’histoire ? Est ce que les représentants de la nation, les députés et les sénateurs sont assez érudits, ou simplement suffisamment instruits pour promulguer de telles lois qui risquent, si elles venaient à se généraliser, à faire comparaître n’importe quel grand historien devant une cour de justice, pour la simple raison que je ne sais quelle association obscure se sera sentie offensée et demanderait réparation ?
    Pierre Nora et François Chandernagor (qui joint aux lents de romancière les hautes compétences de juriste) disent leurs craintes devant une législation qui pourrait conduire les juges à peser sur l’écriture de l’histoire.
    Ce débat n’est pas artificiel car on ou voir, par le passé, comment les révisionnistes et les négationnistes opéraient en arguant de seule volonté de retrouver la vérité historique. On se souvient de la proposition faussement honnête d’un pseudo homme d’église qui souhaitait l’installation d’une sorte de commission dont le but serait de faire la lumière sur la Shoah !!!  Six millions de morts, de disparus sans sépulture , partis en fumée ne suffisaient don pas aux yeux de cet homme…  Parlons aussi du génocide arménien de 1915 qui valut  à un éminent historien anglais mais installé aux USA, brillantissime mais un peu trop turcophile, de répondre devant le tribunal d’une rédaction d’article paru dans un grand journal du soir…
    Mais là n’est pas le plus grave. De telles lois, proposées par des députés animés des meilleures intentions du monde mais pourvus d’une formation historienne une peu courte, prétendent remontent jusqu’à la nuit des temps : par exemple, pour le commerce triangulaire, pour la traite négrière, pour l’esclavage en général, on veut couvrir des époque où l’Amérique n’avait pas été encore découverte.
    François Chandernagor développe un argumentaire sans faille et stigmatise l’absence de certaines matières dans l’enseignement dispensé aux jeunes juges dans le cadre de l’école de la magistrature. Elle a raison. Chaque jour qui passe on en demande de plus en plus aux juges.
    Comme je le disais dans le précédent article : Dieu aide et éclaire les juges.
 

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