DU SUCCES POUR LE PLAN DE L’EURO GROUPE ?
Si l’on parvient enfin à comprendre quelque chose au mécanisme de cette crise qui menace de tout emporter sur ce passage, on sera peut-être enfin tiré d’affaire. Il semble que la réunion d ‘hier au palais de l’Elysée y soit arrivé, en tout cas on le souhaite ardemment : garantir les prêts interbancaires puisque les banques craignaient que leurs consœurs ne puissent plus rembourser les liquidités qu’on leur aurait avancées… C’est fou ! les banques centrales et les gouvernements avaient beau injecter des milliards de dollars ou d’euros, tant que cette clause n’était pas satisfaite, les banques ne bougeaient pas. Mieux, elles asphyxiaient à petit feu les petits et moyennes entreprises en asséchant le circuit du crédit. On ne compte plus les petits entrepreneurs contraints de fermer et de mettre la clé sous la porte…
Une autre décision a été prise qui va bien au-delà du plan Paulson : on ne laissera plus aucune banque aller à la faillite. Et les prêts interbancaires seront garantis jusqu’à la fin de 2009 ! La décision paraît exorbitante et pourtant elle est sage. On sait déjà que la croissance sera quasi-nulle l‘année prochaine et prendre des mesures homéopathiques eut été mettre un emplâtre sur une jambe en bois.
Je reviens sur l »’idée déjà exprimée de tirer les leçons éthiques de la crise : il y a à peine quelques semaines, les dirigeants se ardaient bien de prononcer le mot récession comme si, parler des problèmes c’est les créer. Quel étrange raisonnement.
Autre anomalie : le prix des hydrocarbures : on voit que la baril est exactement à la moitiés des sommets qu’il avait atteint. C’est bien pour nous, mais pas tant que cela car les pays émergents, du fait du ralentissement de l’activité, vont connaître des moments difficiles tandis que les Etats comme l’Algérie ou la Libye qui avaient beaucoup engrangé vont vivre une chute drastique de leurs revenus…
L’économie se rapproche de la théologie : il faudrait être prophète pour pouvoir prévoir ce qui se passe sous nos yeux. Et l’on reparle de la refondation du capitalisme. C’est, pour paraphraser Churchill, le pire des systèmes à l’exception de tous les autres.
Mais soyons philosophes, c’est plus simple et plus rassurant.