CES GENS QUI OSENT SIFFLER LA MARSEILLAISE III
Si je reviens sur cette épineuse question, c’est bien en raison des mesures préconisées à l’encontre de tels agissements. Celles-ci, émanant des plus hautes autorités de la République ont suscité des réactions controversées.
Les plus hautes autorités de l’Etat parlent d’évacuer les stades et d’interrompre les rencontres sportives si des sifflets troublent l’exécution des hymnes nationaux. A quoi, les autres répondent que seul l’arbitre dispose de ce pouvoir et qu’il n’est pas question que la politique interfère dans les affaires sportives. D’autres préconisent des interdictions de stades, un peu comme dans les casinos ou les cercles de jeux… D’autres enfin, et c’est là-dessus, que j’insisterai ce matin, conseillent d’éviter certains partenaires (entendez les pays arabes et de la Méditerranée), en gros de bien choisir ces partenaires. Ah, j’oubliais, d’aucuns proposent même d’éviter le Stade de France au motif que son emplacement est propice à de tels débordements. Entendez par là en langage clair, que la composition sociologique de ce département, le 9-3, rend aléatoire le respect des règles sportives : à savoir, que le meilleur gagne et l’arbitre est le seul maître du jeu.
Le problème, c’est que c’est le président de la Fédération Française qui préconise de bien choisir ses futurs partenaires. Il a raison, sans doute. Mais en préconisant cela, il enfreint l’une des vocations fondamentales du sport : rapprocher les hommes, les aider à se dépasser sans se combattre, mais en se combattant soi-même, en allant au bout d’eux-mêmes.
Y a t—il d’autres façons de faire ? Je pense sérieusement que l’Etat a un peu démissionné devant les casseurs. Après mai 1968, le gouvernement de Chaban-Delmas avait voté la loi anti-casseurs et force est restée à la loi. Nous devrions nous orienter dans deux directions : dispenser des cours d’éducation civique, dans les écoles, à la radio et même à la télévision, d’une part, et développer des mesures répressives, d’autre part, pouvant aller jusqu’à la privation d’allocations familiales, voire même l’expulsion.
Je suis sûr que la majorité des gens souhaite vivre en paix et dans le respect des lois de ce pays et de l’Europe.