CECI EST LA 700ième note!!
L’ÉVACUATION D’UNE MASION D’HÉBRON PAR L’ARMÉE ISRAÉLIENNE : LA FORCE D’UN SYMBOLE
En fin de compte, l’armée a chassé les jeunes Israéliens de la maison d’Hébron qu’ils occupaient au regard d’un titre de propriété qui avait été contesté par des habitants arabes de la cité des patriarches. La cour suprême avait été saisie et elle ordonna cette évacuation, en attendant la décision définitive du tribunal saisi sur le fond.
Cela peut paraître étrange, mais partout dans le monde on peut acheter et vendre des lieux d’habitations, pas à Hébron ni dans la vieille ville de Jérusalem où toute acquisition a nécessairement un arrière-goût ou une arrière-pensée politique. Les juifs qui ont acheté à Hébron sont soupçonnés de l’avoir fait pour accroître leur emprise sur la ville. N’oublions pas qu’un groupe d’habitants juifs résident dans l’endroit, qui se nomme aussi Kiryat Araba (la Cité des quatre), l’autre nom biblique de Hébron.
Pourquoi donc Juifs et Musulmans sont-ils prêts à tant d’extrémités pour une cité attribuée aux patriarches ? Ils s’entre déchirent à cause d’Abraham, le père de toute l’humanité croyante et pensante, la personnalité charismatique qui a traversé tous les courants religieux… C’est l’homme qui marque les premiers chapitres de la Genèse (du ch. 12 à 25) du Coran et des Evangiles où il connaît environ 72 occurrences. Il entre même en concurrence avec Jésus, pour ce qui est de la filiation : fils d’Abraham ou fils de Jésus ?
Nous voilà donc en 2008 en présence d’hommes qui sont prêts à tout pour garder à une cité biblique son caractère juif ou arabe, alors qu’ils se reconnaissent tous deux en cet ancêtre oublié et qui n’a, peut-être, jamais existé tel que la Bible est la première à nous le décrire…
Mais c’est le symbole de cet être fictif et imaginaire que ces gens s’arrachent. On se demande même si les textes qui en parlent en avaient un souvenir fidèle : il aurait vers 1850 avent JC ; or les textes qui en parlent dans la Bible hébraïque, ne seraient que du VII-VIe siècles avant JC . Donc plus d’un millénaire d’écart ! Comment le savons nous ? Eh bien, en examinant à la loupe les descriptions : les contradictions de la vie nomade vue à l’aide des critères d’une société sédentaire et jouissant grandement de terres de culture, les bêtes aussi : on ne peut parler de chameaux que vers les VIII-VIIe siècle, date à laquelle ces animaux servent de bêtes de somme et monture ; les tentes dont on nous parle ne peuvent pas appartenir à de vrais nomades ; la même chose vaut de la possession d’esclaves : pourquoi faire ?
Enfin, si ces fils d’Abraham se demandaient enfin d’où il venait ou provenait lui-même, cela calmerait tant d’ardeurs…
Mais c’est tout le problème des identités ; identités négatives, positives, frontière, transgression, etc… L’humanité devrait agir avec raison comme Kant le disait : ich handle mit Vernunft…