VERS LA PAIX ET LA SÉRÉNITÉ À GAZA
Cette fois-ci, nous y sommes presque : à moins que tout ne trompe, le conflit armé, imprudemment déclenché par le Hamas, est en passe d’atteindre un niveau résiduel, ce qui ne veut pas encore dire, hélas, que les armes vont se taire totalement, mais que nous arrivons enfin au terme des grandes actions militaires.
VERS LA PAIX ET LA SÉRÉNITÉ À GAZA
Cette fois-ci, nous y sommes presque : à moins que tout ne trompe, le conflit armé, imprudemment déclenché par le Hamas, est en passe d’atteindre un niveau résiduel, ce qui ne veut pas encore dire, hélas, que les armes vont se taire totalement, mais que nous arrivons enfin au terme des grandes actions militaires.
Il faut se souvenir des buts qu’Israël avait assignés à cette campagne militaire comme le mouvement islamiste : changer la situation sécuritaire autour de Gaza et faire cesser les menaces pesant sur les villes du sud d’Israël. En clair, cela passait par un affaiblissement déterminant du Hamas, lui interdisant toute possibilité de se réarmer. Apparemment, ce but est en voie d’être atteint. La preuve la plus éclatante en est la signature à Washington d’un accord allant dans son ce sens : les USA s’engagent à aider Israël à neutraliser les tunnels qui servaient à la contrebande d’armes. Avec l’aide déterminante de l’Egypte qui n’osait pas apparaître au grand jour.
Mais il y a aussi un élément nouveau : pour la première fois, à Washington, Me Livni a cité le nom de Gilad Shalit et il y a fort à parier que les commandos israéliens écument les tunnels et les caches à la recherche du jeune soldat et de la direction du Hamas qui a disparu depuis l’ouverture des hostilités. Il semblerait que les informateurs, présents sur place, fournissent à Tsahal, une grande quantité de renseignements lui permettant d’accélérer son action…
Les grandes lignes d’un éventuel cessez-le-feu pourraient être les suivantes : maintien sur place des forces israéliennes qui ne partirons pas tant qu’un seul missile pourra être tiré contre leur territoire. Les tunnels sont en passe d’être détruits avec l’aide de l’Egypte et le concours technique des USA. Enfin, et c’est le point le plus controversé, les points de passage ne seront pas rouverts par Israël qui veut que le mouvement islamiste perde son pouvoir à Gaza.
De son côté le mouvement islamiste ne l’entend de cette oreille ; il est bien qu’il a perdu la bataille, que ses chefs ont été tués et que les débris de ces troupes ont été laminés. Mais, voilà, nous sommes en Orient où personne ne veut perdre la face ni reconnaître ses erreurs, et encore moins, sa défaite.
Reste que le peuple palestinien ales yeux bien ouverts : il comprend aujourd’hui que l’Etat d’Israël est bien là, qu’il dispose de la 5e armée du monde et que le Hamas, en dépit de ses rodomontades, n’a rien pu faire. Pire, ses leaders se sont cachés, laissant la population en plein désarroi…
Mais laissons de côté la genèse de ce conflit et envisageons l’avenir : la paix et la sérénité doivent revenir dans la région, le mot paix doit faire partie du vocabulaire des gens de cette région.
On peut déjà tirer quelques enseignements de cette affaire : le silence assourdissant des pays arabes (modérés ou extrémistes), tous gênés par l’option extrémiste et excessive du Hamas qui se retrouve bien seul, entouré des ruines de ce qui était jadis son bastion. Est-ce le fruit d’une conduite politique éclairée ? En moins de quatre semaines, il a pratiquement tout perdu et si des élections avaient lieu demain, ils ne les gagnerait pas.
Il faut souhaiter de toutes nos forces que le changement de la situation sécuritaire aille de pair avec un changement de mentalité : la paix est seule à même de garantir la sécurité de tous dans la région. Toute autre analyse est une erreur conduisant à l’impasse, voire à la ruine et à la destruction.
La nation arabe elle-même est traversée par des courants contradictoires ; ce ne sont pas applaudissements polis de Doha qui vont y changer quelque chose : souvenez vous, quelques jours avant l’entrée des forces de la coalition en Irak un sommet arabe s’était tenu dans le pays qui abritait justement la force armée qui servit de fer de lance à l’attaque… Un esprit cartésien ne parvient pas à saisir cela. Comme disait le général de Gaulle, vers l’Orient compliqué, je voguais avec des idées simples.