B. OBAMA, L’HOMME QUI VOULAIT CHANGER L’AMERIQUE…
Les préparatifs vont bon train, c’est le cas de le dire, puisque le nouvel élu a pris ce moyen de locomotion pour effectuer le trajet de Philadelphie à Washington afin d’être à pied d’œuvre le jour de son investiture, mardi prochain. On est cependant un peu intrigué, pour ne pas dire, inquiété par cette avalanche de symboles et de discours les uns plus idéalistes que les autres : généralement, cette méthode cherche à masquer l’impuissance à agir sur le réel.
B. OBAMA, L’HOMME QUI VOULAIT CHANGER L’AMERIQUE…
Les préparatifs vont bon train, c’est le cas de le dire, puisque le nouvel élu a pris ce moyen de locomotion pour effectuer le trajet de Philadelphie à Washington afin d’être à pied d’œuvre le jour de son investiture, mardi prochain. On est cependant un peu intrigué, pour ne pas dire, inquiété par cette avalanche de symboles et de discours les uns plus idéalistes que les autres : généralement, cette méthode cherche à masquer l’impuissance à agir sur le réel.
Nous pensons tout d’abord à cette tentative de mettre ses pas dans ceux d’Abraham Lincoln, père fondateur de l’Amérique libre et indépendante. Des discours, encore des discours… Il est normal qu’une grande puissance comme les USA fête, comme il vient, l’arrivée au pouvoir d’une nouvelle tête. Mais on aurait aimé avoir un peu plus de programmes concrets et moins de promesses et de symboles. D’ailleurs, imperceptiblement, le nouveau président refroidit l’ardeur des espoirs placés en lui : on ne pourra pas tout faire, j’ai besoin de vous tous, je ne vous laisserai pas sur le bord du chemin, la crise économique est très, très grave, etc… Ce n’était pas vraiment la tonalité de la campagne électorale. Bref, nous sommes face à l’inconnu, à l’imprévu, au point que certains stratèges politiques font le raisonnement suivant : on n’a dévoilé aux Américains l’étendue ni la profondeur de la crise économique qui menace de couvrir la quasi-totalité du mandat de ce président. Il valait donc mieux pour les Républicains de faire une petite cure d’opposition et de revenir aux affaires pour bien plus longtemps lorsque le charme du nouveau venu sera évanoui…
Qui a raison ? L’avenir nous le dira. L’Amérique est, certes, une grande puissance mais le revers de la médaille, c’est que les Américains sont toujours restés de grands enfants. Et des enfants à la tête de la plus grande puissance, ce n’est pas très rassurant.
Enfin, un homme dont on parle de moins en moins mais quel l’histoire rendra sûrement justice : Georges Walker Bush qui a su défendre son pays depuis l’attaque horrible du 11 septembre. Son bilan n’est pas si mauvais que cela. Rares sont ceux qui le défendent car la faveur des foules st notoirement versatile.
Le philosophe allemand Hegel avait exposé une théorie qu’il nommait la patience du concept ; elle consiste à théoriser les éléments d’une situation donnée, à les analyser pour élucider ce qui leur a donné naissance et projeter le résultat sur l’avenir pour en connaître par avance les contours.
Mais l’homme qui entendait apporter le changement n’en a cure. Souhaitons lui, cependant, et sans réserve aucune, une bonne présidence pour les USA et pour le reste du monde. Qu’il se méfie, toutefois, car les peuples rejettent souvent ce qu’ils ont adoré.