LES ELECTIONS EN IRAK ET EN ISRAÊL : ÉTUDE D’UN CONTRASTE
A très peu de semaines de distance, un pays comme l’Irak, tout juste dégagé de la tyrannie de Saddam et enfin libéré de la terreur d’Al-Qaida et de ses affidés, se prépare à voter après une campagne électorale relativement normale. Il y eut quelques attaques, quelques morts hélas, tant parmi les forces de sécurité que les membres de la commission électorale, mais on peut dire que cela ne compromet pas vraiment la régularité de la consultation. Il ne s’agit en Irak que des conseillers provinciaux, mais c’est déjà un pas considérable.
LES ELECTIONS EN IRAK ET EN ISRAÊL : ÉTUDE D’UN CONTRASTE
A très peu de semaines de distance, un pays comme l’Irak, tout juste dégagé de la tyrannie de Saddam et enfin libéré de la terreur d’Al-Qaida et de ses affidés, se prépare à voter après une campagne électorale relativement normale. Il y eut quelques attaques, quelques morts hélas, tant parmi les forces de sécurité que les membres de la commission électorale, mais on peut dire que cela ne compromet pas vraiment la régularité de la consultation. Il ne s’agit en Irak que des conseillers provinciaux, mais c’est déjà un pas considérable.
L’élément le plus innovant et qui compte dans un el pays arabo-musulman, c’est la place accordée réglementairement aux femmes : elles seront présentes dans les assemblées car la loi leur réserve un quota minimum. C’est une très bonne chose. Deux éléments indiquent que l’on va dans la bonne direction : le recul des partis religieux et, comme on vient de le noter, la place de la femme dans la gouvernance. Deux maux qui affectent depuis si longtemps ces sociétés traditionnelles et qui sont, peut-être, en voie de résorption.
A qui donc devons nous en attribuer le mérite ? Au peuple irakien lui-même qui a su s’élever au-dessus de tant de contingences, mais aussi à un certain président américain qui sut tenir fermement la barre, croyant à juste titre que la cause de la démocratie est plus défendable que celle de la tyrannie.
En Israël, pays démocratique s’il en est, le seul, même, de toute la région, les choses se présentent tout autrement. Ce ne sont pas les mêmes problèmes qui se posent : bourrage des urnes, mépris des droits de l’opposition, assassinats d’opposants, corruption à grande échelle, etc…
Il y aurait, de ce côté ci, plutôt un excès de démocratie. Mais l’enjeu majeur de ces élections législatives est et demeure la sécurité du pays. Et on peut dire que la vie démocratique dans ce pays demeure l’otage de la politique étrangère.
La guerre qui vient de cesser a peut-être modifié les résultats à venir : par sa conduite des opérations, le chef du parti travailliste a forcément marqué des points, lui donnant l’espoir de dépasser les 10 ou 12 députés qu’il espérait… Le parti de Madame Livni ne devrait pas changer profondément la donne en raison de sa constitution même puisqu’il tire sa substance d’autres partis politiques. En revanche, le likoud maintien son avance. Et l’opinion, excédée par le Hamas, va lui donner raison. Il est fort probable qu’il aura presque la majorité à la Kenséét avec d’autres partis qui feront l’appoint.
Une certaine frange de l’électorat israélien de droit considère que l’offensive contre le Hamas s’est arrêtée en chemin et qu’il fallait aller jusqu’au bout, par exeple mettre à mal la direction politico-militaire qui se terrait dans des lieux identifiés. La sagesse l’a emporté et les clandestins en ont été quitte avec de l’angoisse.
Si le Likoud prend le pouvoir, cela risque de changer, d’autant que des voix à l’Etat-Major de Tsahal vont dans le sens de la riposte énergique.
Et la paix dans tout cela ?