QUE VEUT OLIVIER BESANCENOT?
Si l’on observe bien la vie politique française ces dernières années, on relève immanquablement l’entrée assez insidieuse d’un nouvel acteur, probablement appelé dans les prochains temps à en bouleverser le déroulement traditionnel. Singulièrement du côté de la gauche.
QUE VEUT OLIVIER BESANCENOT?
Si l’on observe bien la vie politique française ces dernières années, on relève immanquablement l’entrée assez insidieuse d’un nouvel acteur, probablement appelé dans les prochains temps à en bouleverser le déroulement traditionnel. Singulièrement du côté de la gauche.
Faisons une brève rétrospective : depuis l’élection de Nicolas Sarkozy, le paysage politique a changé du tout au tout, le nouveau président français se révélant être un stratégie doublé d’un tacticien hors pair. D’abor, il a fait, comme il aime à le dire, fait bouger les lignes. Ensuite, il a nettement effacé les limites distinguant la droite de la gauche, attiré vers lui quelques éléments dits de gauche, et pour finir, contraint les socialistes à se radicaliser et à se droitiser, rendant inconfortable la position de ceux qui y avaient une sensibilité plutôt modérée, c’est-à-dire social-démocrate. Dans tous les cas, le PS se voit menacé d’éclatement et ses partisans semblent pris entre le marteau et l’enclume : suivront-ils François Bayrou et renforceront-ils le nouveau parti anti-capitaliste de Besancenot ? Dans les deux cas, le PS ne peut plus rester ce qu’il est
La gauche, dans son ensemble, n’a pas vu le danger. Elle se retrouve, divisée, fractionnée, alors que la droite, avec l’UMP, présente une force politique crédible, porteuse d’un projet et animée d’une vision.
Que l’on me comprenne bien, je fais une analyse de la situation, guidée par le principe de réalité : personne ne peut nier que les dix années de François Hollande ont été une calamité pour le PS, laissé en héritage comme un vrai champ de ruines. Au point qu’un inconnu comme Besancenot menace de lui ravir la première place ç gauche, voire de le dépecer à terme. Surtout dans les prochains mois où l’on assure que la situation économique ne va pas s’améliorer …
Que peut faire le PS ? Je ne parle même pas du PC qui est devenu l’ombre de lui-même et qui connaît une irrésistible érosion depuis près de 20 ans ! Le pari de Besancenot est clair : il veut bloquer la machine gouvernementale et changer de société. Peu lui importe que les autres pays d’Europe se dirigent tous dans une autre direction… Il reste bercé par les sirènes de son inspirateur idéologique qui rêve et échafaude des plans en dehors de la réalité.
Le problème, c’est qu’en cristallisant un certain pourcentage de vois, nécessaire pour nuire à la machine mais insuffisant pour gouverner, il paralyse la gauche. Ce qui veut dire que, sauf catastrophe d’ampleur nationale, rien ne changera. Tandis que le PS devra absolument se déterminer en faveur d’un pôle ou d’un autre… Et dans les deux cas, il perdra des militants et des voix.
Le jeu politique est parfois cruel. Mais c’est la nature des hommes et des choses qui l’est.