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QUE PENSER DU DISCOURS DU PRÉSIDENT OBAMA A L’UNIVERSITÉ DU CAIRE ?

QUE PENSER DU DISCOURS DU PRÉSIDENT OBAMA A L’UNIVERSITÉ DU CAIRE ?
A première vue, on pourrait penser que c’est l’attitude d’un touriste américain, pressé d’en finir et veillant à respecter scrupuleusement les proportions et les mesures, un peu comme on a tracé les rues et les avenues dans une ville nouvelle aux USA : au cordeau ! Un point pour Israël, un point pour les Arabes, un point pour l’Occident et les USA, et le même pour l’islam et la civilisation non-européenne…
Et pour le voyage en soi, la même règle s’applique : une visite de courte durée chez les Saoudiens, mais comme on ne peut pas faire, chez eux, le même discours qu’au Caire, on ne cherche pas à les froisser : cette Arabie est un allié, un support et un point d’approvisionnement en pétrole, on ne peut pas la négliger entièrement. Alors, on se recentre vers l’Egypte, solide tête de pont elle aussi, mais plus ouverte, plus avancée sur le plan religieux. C’est donc là qu’on parlera de tolérance, d’ouverture, de démocratie, des droits des femmes etc… des juifs, d’Israël, du Talmud…

 

QUE PENSER DUD DISCOUS DU PRÉSIDENT OBAMA A L’UNIVERSITÉ DU CAIRE ?
A première vue, on pourrait penser que c’est l’attitude d’un touriste américain, pressé d’en finir et veillant à respecter scrupuleusement les proportions et les mesures, un peu comme on a tracé les rues et les avenues dans une ville nouvelle aux USA : au cordeau ! Un point pour Israël, un point pour les Arabes, un point pour l’Occident et les USA, et le même pour l’islam et la civilisation non-européenne…
Et pour le voyage en soi, la même règle s’applique : une visite de courte durée chez les Saoudiens, mais comme on ne peut pas faire, chez eux, le même discours qu’au Caire, on ne cherche pas à les froisser : cette Arabie est un allié, un support et un point d’approvisionnement en pétrole, on ne peut pas la négliger entièrement. Alors, on se recentre vers l’Egypte, solide tête de pont elle aussi, mais plus ouverte, plus avancée sur le plan religieux. C’est donc là qu’on parlera de tolérance, d’ouverture, de démocratie, des droits des femmes etc… des juifs, d’Israël, du Talmud…
Comme ce déplacement est exclusivement centré autour de l’islam, on évite soigneusement Israël (dont le Premier ministre a reçu à Washington un accueil mitigé). Au Caire, donc, devant les étudiants et 3000 invités, on n’oublie pas l’Etat juif , sa sécurité, a prospérité et devant les Arabes on dit que le lien avec Israël est indéfectible (unbreakable)… Et tout de suite, après cela, on fonce sur Dresde que la RAF a rasé en une nuit, alors que ce n’était pas nécessaire, si ce n’est pour saper le moral des populations allemandes et des troupes nazies. Et là  on s’arrête à Buchenwald, après avoir rappelé  l’Holocauste devant les Arabes, un Holocauste que d’autres musulmans, iraniens ceux-là nient par la bouche de leur président actuel… Et là, il faut souligner le grand courage de l’Américain qui a parlé de l’Holocauste devant un public peu enclin à en entendre parler…
En conclusion, on se précipite chez Me Angela Merkel et on finit avec les plages du Débarquement et Monsieur Nicolas Sarkozy… Quelle équipée, quel souffle ! Certes, le volet européen est moins périlleux que l’étape du Proche Orient, qui est et reste la partie la plus essentielle du voyage.
Alors, que dire du discours du Caire ? Beau discours, bel exposé des principes, qui fait presque penser, à certains détails près, à l’idéalisme des 14 points Wilson, à la fin de la Grande Guerre… Les Arabes réclament déjà des actes après toutes ces belles paroles. Mais celles-ci étaient bienvenues et après tout, pour les philosophes, la parole, le logos, remplace la violence, l’hybris.
Le président Obama vise un point par dessus tout : remplacer la guerre des civilisations, des cultures (entre le judéo-christianisme et l’islam, les USA et les pays arabo-musulmans) par le dialogue des cultures et des civilisations. Ce point est fondamental et entièrement louable. Il fallait tenter ce pari et seul un grand pays comme les USA pouvait et devait le faire.
L’appel sera-t-il entendu ? Devait-on faire autant d’appels du pied à des pays gangrenés par l’islamisme et le fanatisme, tenus à bout de bras par des cadeaux de l’Occident dont le subsides leur permettent de survivre ? L’avenir nous le dira.
Mais la paix, c’est comme l’amour, il faut être deux. Nous verrons si M. Obama ne sera pas condamné à une douloureuse solitude.

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