ISRAEL, VU SUR PLACE ET VU DE L’ETRANGER
Le contrats est frappant, voire saisissant, selon que l’on voit ce qui se passe dans ce pays de l’intérieur ou de l’extérieur. Je prendrai pour exemple, si vous le voulez bien, le congrès du Fatah qui s’est tenu à Bethléem il y a plus d’une semaine. J’ai évidemment lu les dépêches d’agence dans Maariv, dans Ha-Arets et même dans Yediot Aharonot. Revenu à Paris, j’ai jeté un coup d’œil sur les articles et éditoriaux du Monde et du Figaro, les deux journaux français que je lis et dans lesquels je publie des tribunes régulières. Le contraste est saisissant.
Mais passons au contenu même des articles : les articles hébraïques mettent l’accent sur les divisions des Palestiniens, sur leurs difficultés à surmonter les contradictions et avant tout, les conflits de génération, là où les journaux français insistent surtout je ne sais quelle intransigeance israélienne. La presse de ce pays insiste, elle, sur les possibilités de parvenir à un règlement tant bien que mal. Par exemple, on apprend que certains ministres, et non des moindres, seraient favorables à la libération de Marwan Barghouti, condamné à la prison à vie pour avoir organisé de multiples attentats. Et je ne serais guère surpris qu’il fît partie de la fournée de détenus palestiniens dont la libération est proche en vue d’obtenir l’élargissement de Gilad Chalit. En principe, cela est prévu pour la fin du mois. Mais comment en être sûr ?
Enfin, les journaux israéliens qui voient les choses de très près saluent la rélection de Mahmoud Abbas à la tête du Fatah à l’unanimité, et surtout l’entrée de 13 ou 14 nouveaux membres (des jeunes) dans l’exécutif palestinien. Rappelons que ce congrès intervient après une période de 20 ans !
ISRAEL, VU SUR PLACE ET VU DE L’ETRANGER
Le contrats est frappant, voire saisissant, selon que l’on voit ce qui se passe dans ce pays de l’intérieur ou de l’extérieur. Je prendrai pour exemple, si vous le voulez bien, le congrès du Fatah qui s’est tenu à Bethléem il y a plus d’une semaine. J’ai évidemment lu les dépêches d’agence dans Maariv, dans Ha-Arets et même dans Yediot Aharonot. Revenu à Paris, j’ai jeté un coup d’œil sur les articles et éditoriaux du Monde et du Figaro, les deux journaux français que je lis et dans lesquels je publie des tribunes régulières. Le contraste est saisissant.
Mais passons au contenu même des articles : les articles hébraïques mettent l’accent sur les divisions des Palestiniens, sur leurs difficultés à surmonter les contradictions et avant tout, les conflits de génération, là où les journaux français insistent surtout je ne sais quelle intransigeance israélienne. La presse de ce pays insiste, elle, sur les possibilités de parvenir à un règlement tant bien que mal. Par exemple, on apprend que certains ministres, et non des moindres, seraient favorables à la libération de Marwan Barghouti, condamné à la prison à vie pour avoir organisé de multiples attentats. Et je ne serais guère surpris qu’il fît partie de la fournée de détenus palestiniens dont la libération est proche en vue d’obtenir l’élargissement de Gilad Chalit. En principe, cela est prévu pour la fin du mois. Mais comment en être sûr ?
Enfin, les journaux israéliens qui voient les choses de très près saluent la rélection de Mahmoud Abbas à la tête du Fatah à l’unanimité, et surtout l’entrée de 13 ou 14 nouveaux membres (des jeunes) dans l’exécutif palestinien. Rappelons que ce congrès intervient après une période de 20 ans !
Comme Mohammed Dahlan, l’ancien chef de la sécurité préventive de Gaza, mais moins charismatique que lui et moins populaire (c’est normal on n’aime pas la police), Barghouti est un familier des geôles israéliennes où il est très bien traité : or, cet homme, même détenu, a été élu membre du Conseil palestinien, ce qui lui ouvre de grandes perspectives pour l’avenir. Il est évident que les Israéliens doivent mener avec un tel homme d’intenses pourparlers. En toute discrétion. Ce détenu, pourtant condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, bénéficie d’un régime étonnant. S’il en sortait quelque chose de bon, quelle divine surprise ce serait !
Mais au Proche Orient, tout marche autrement. Et surtout, pour le comprendre et appréhender justement ses principaux acteurs, il faut savoir que la rhétorique est souvent à l’opposé de l’action. Abbas, par exemple, critique Israël, s’emporte, prononce des paroles dont chacun sait qu’il ne les pense guère, mais dans la réalité, sa sécurité personnelle dépend d’Israël et du général US Dayton. Il en va de même de l’entraînement de ses troupes de police et de ses services de sécurité. Et je laisse de côté toutes les fournitures en tout genre et les assistances dans d’innombrables domaines.
Charles de Gaulle avait bien raison : l’Orient qui nous séduit est si compliqué.