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la ferme au néguev

  • préparatifs de noces au Néguev

    Vendredi vers 13 heures : Rosine nous attend à l’entrée de la ville de Netivot, distante d’environ 100 km de Tel Aviv. Nous nous engageons dans la cité durant moins d’un km et puis nous obliquons vers un chemin de terre, une véritable piste comme au Sahara. La route nous prend environ 20 mn, mais j’ai le te temps de voir à travers la vitre un panneau annonçant l’entrée dans la ferme de mon petit cousin. Pour le moment, c’est un nuage de poussière. L’étendue est absolument plate et j’apprendrai plus tard que ce plateau, immense, sert aussi d’entraînement à Tsahal pour les véhicules blindés et les hélicoptères de combat. Mais pour l’heure, personne à l’horizon.

    Nous nous trouvons enfin face à une immense grille en acier trempé, un coup de téléphone et la grille s’ouvre. Et là nous nous trouvons dans une immense exploitation agricole ou plutôt une ferme. On nous fait visiter par l’ancien maître des lieux les chambres froides qui regorgent de fromages. Je pensais, après la visite, durant le repas, que nos bons fromagers de Suisse et de France auront du souci à se faire lorsque la concurrence israélienne aura investi leurs marchés respectifs. Mais nous n’en sommes pas là.

    Après les chambres froides, nous allons sous les hangars où pullulent brebis, chèvres, moutons et béliers de toutes sortes. Un petit enclos attire mon attention, on y voit de tout jeunes animaux. Le guide qui me parle pour que je traduise aux autres, m’indique qu’il s’agit d’animaux qui ont trois jours et qu’on nourrit au biberon. Et quand ils ont atteint le poids de douze kg, ils intègrent le reste du troupeau. Rosine et Danielle ne résistent pas à l’envie de prendre dans leurs bras ces tout petits animaux, mais Laura a peur et ne s’approche guère. Après, elle verra des chiots tout aussi attendrissants. Le guide me montre le lait en poudre que l’on sert aux bêtes après lavoir mélangé à de l’eau. Il m’indique aussi l’endroit hyper moderne où l’on trait les bêtes. Il me montre aussi les appareils qui servent à préparer le bon fromage. Figurez vous qu’ils tentent d’imiter même notre inimitable camembert !

    Quel toupet, ces Israéliens ! Chez eux, cela s’appelle de la houtspa…

    Je vois aussi autour de moi des hangars avec des bancs, des tables, des chaises. On m’explique que les enfants des écoles viennent passer la journée sur place, voir les animaux, traire les brebis etc.. En effet, cette ferme se spécialise dans trois domaines : l’huile d’olive, le fromage et le miel. Car j’ai aperçu près des vergers des ruches. Et leur miel est succulent.

    En raison de la chaleur torride, plus de 35° nous réfugions sous la tente préparée pour le repas, avec des tapis au sol, comme chez les Bédouins. Les fromages sont servis accompagnés d’un vin exquis, notamment du gamla et du colombus.

    Mais il y avait une seconde partie : un convoi de voitures s’arrête soudain à l’entrée de la tente : en descendent, entre autres, mon petit cousin Ran et sa fiancée Iréna. Suivis des futurs beaux parents et d’autres membres d la même famille. Etant le seul non Israélien à comprendre l’hébreu, je m’éclipse pour ne gêner personne. Mais mon cousin me rattrape pour boire une coupe de champagne. Je reviens donc et porte un toast aux futurs mariés. Je surprends cependant quelques paroles en langue russe (langue scellée de sept sceaux pour moi).. On me dit qu’ils s’étonnent de mon hébreu C’est toujours ainsi.

    Vers 17 heures, nous reprenons la route du mochav qui se trouve à une bonne demi -heure de là. Nous y arrivons et nous préparons pour le chabbat. Une bonne douche fut la bienvenue mais aussi la climatisation dans le beau studio que Rosine met à notre disposition, les autres, les enfants souhaitant être tous ensemble dans la même maison.

    Je me prépare car j’aime réciter tout le Cantique des Cantiques à la synagogue du Mochav. Cela me rappelle quand j’étais tout jeune enfant avec mon père. Depuis cet âge là, six ou sept ans, j’ai appris le Cantique par cœur . La récitation avec la cantilation prend une demi heure.

    Juste à ce moment là un enfant de sept huit ana entre dans la synagogue et vient s’asseoir auprès de son père. Quelle chance !