LE JOURNAL LE MONDE 2 DE CETTE SEMAINE : LA FIN DE L’IMPUISSANCE MASCULINE ( P 10SS)
J’apprécie beaucoup le journal Le Monde que je lis presque sans interruption depuis que j’avais seize ans. Cela fait donc quelques années. J’ai donc connu, dans ma jeunesse et mes années d’étudiant, un journal sérieux, de référence et dont la lecture demeurait alors un must, une obligation. Toutes les chancelleries dans le monde entier s’abonnaient au journal Le Monde. J’ai même lu que le défunt roi d’Afghanistan lisait ce quotidien tous les jours à Kaboul… C’est dire.
LE JOURNAL LE MONDE 2 DE CETTE SEMAINE : LA FIN DE L’IMPUISSANCE MASCULINE ( P 10SS)
J’apprécie beaucoup le journal Le Monde que je lis presque sans interruption depuis que j’avais seize ans. Cela fait donc quelques années. J’ai donc connu, dans ma jeunesse et mes années d’étudiant, un journal sérieux, de référence et dont la lecture demeurait alors un must, une obligation. Toutes les chancelleries dans le monde entier s’abonnaient au journal Le Monde. J’ai même lu que le défunt roi d’Afghanistan lisait ce quotidien tous les jours à Kaboul… C’est dire.
Depuis quelques années, une politique d’expansion tous azimuts mais aussi dépourvue de discernement, a mis ce journal en difficulté. Nous en connaissons tous les péripéties : le départ houleux d’un directeur de la rédaction qui avait tenté d’infléchir la tendance de cette publication du centre gauche vers le trotskisme, suivi peu de temps après par le renvoi plus ou moins feutré de l’ancien directeur et depuis lors, les années de vache maigre. Mais ce n’est pas le sujet de ma chronique dominicale.
Ce qui me frappe, sans vraiment m’étonner, ce sont les efforts pathétiques, presque désespérés de ce journal pour garder ses lecteurs ou en gagner de nouveaux. Je précise que j’estime ce journal et lui envoi régulièrement des tribunes libres qu’il a la gentillesse de publier. Mais lorsque je regarde les manchettes, cela me fait penser aux titres de l’internet quand je consulte mes mèls… Tout de même ! Qu’un tel journal en soit arrivé là, à faire (pardonnez moi) de l’accroche), me laisse songeur. Et cet après-midi, recevant le Monde du week end et donc le Monde 2, je suis frappé par cette couverture annonçant la fin de l’impuissance masculine… Je ne suis pas contre et j’ai même lu avec attention les quatre pages consacrées à ce sujet délicat…
C’est vrai que vacances riment avec saison des amours. C’est vrai que l’article est bien fait, solidement documenté et qu’il est fort à propos. Mais tout de même ! Il y a quelques années, Le Monde n’aurait jamais tenté d’attirer lectrices et lecteurs par de tels procédés. Il faut dire que le remaniement du Figaro et la rénovation de Libération ont pris Le Monde en tenaille. Du coup, ses marges de manœuvre se sont réduites. Il s’est mis à proposer des titres aguicheurs (je dis cela sans méchanceté).
Autre temps, autres mœurs ! La marge est étroite entre la presse qui se veut un légitime contre pouvoir et celle qui aspire à devenir un vrai pouvoir qu’elle ne saurait être… Prudence.