Le 1er septembre 1939 : il y a soixante-dix ans…
Le 1er septembre 1939, il y a déjà soixante-dix ans, Adolf Hitler lançait ses hordes nazies contre la pauvre Pologne, victime une nouvelle fois de sa position, coincée entre une Allemagne belliqueuse et dominatrice et une URSS avide et aux aguets. Une nation victime de sa géographie. Cette tragédie nous enseigne au moins deux principes, toujours valables aujourd’hui : les petites nations ne peuvent compter que sur elles mêmes et ne doivent confier ni leur sécurité ni leur défense à d’autres. Et, enfin, les grandes puissances recourent à la force chaque fois que l’occasion se présente de faire prévaloir leurs intérêts.
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Le 1er septembre 1939 : il y a soixante-dix ans…
Le 1er septembre 1939, il y a déjà soixante-dix ans, Adolf Hitler lançait ses hordes nazies contre la pauvre Pologne, victime une nouvelle fois de sa position, coincée entre une Allemagne belliqueuse et dominatrice et une URSS avide et aux aguets. Une nation victime de sa géographie. Cette tragédie nous enseigne au moins deux principes, toujours valables aujourd’hui : les petites nations ne peuvent compter que sur elles mêmes et ne doivent confier ni leur sécurité ni leur défense à d’autres. Et, enfin, les grandes puissances recourent à la force chaque fois que l’occasion se présente de faire prévaloir leurs intérêts.
La suite de ce 1er septembre 1939, nous la connaissons tous : des millions de morts, une guerre mondiale qui durera jusqu’au printemps de 1945, une Allemagne divisée, l’Europe coupée en deux par un infâme rideau de fer et des millions d’hommes, de femmes et d’enfants dans la détresse. Sans oublier la Shoah qui infligea au peuple juif une saignée sans précédent. Léo Baeck (1872-1957), dernier grand rabbin d’Allemagne, lui-même déporté à Theresienstadt écrira dans son dernier livre (Ce peuple. L’existence juive, 1957, Paris, Armand Colin, 2007 pour la traduction française) que ce fut une saignée à blanc (eine Aderlaß aufs Weisse).
On a tendance à l’oublier mais notre continent n’a repris une existence normale que depuis la chute du mur de Berlin que les Soviétiques avaient érigé pour mieux asseoir leur domination sur des millions de captifs à ciel ouvert, les citoyens des pays d’Europe l’Est. Aujourd’hui, toutes ces nations européennes vivent en paix et peuvent choisir leur régime politique. Pourvu que cela dure.
Mais il nous faut avoir une pensée pour toutes celles et tous ceux dont la vie a été tranchée sans pitié. Une phrase d’Alexandre Soljenitsyne me revient en mémoire, tirée de son livre Août 14 : qu’ils reposent en paix, Seigneur, ceux qui ne sont pas arrivés. Il pensait à ceux de ses co-détenus, morts durant leur transfert vers les camps de travail.